[RP] Le Manoir "de Witthem"

Je pris le laissé-passer avant de monter en selle. "Merci,
j'espère ne pas vous mettre dans l'embaras, mais vous-même savez que je
me dois d'y aller. Même si c'est pour en ramener une dépouille. Je
ferai au plus vite mon ami, la lame ou le corps en sang, je reviendrai!" Sans attendre, je fis ouvrir les portes et intima l'ordre à mon escorte de me suivre, en route vers l'est!

[Dans le bureau]

Voilà déjà un bon moment qu'Ulrich était parti,
moi j'avais eu le temps de me rendre à Calais pour le bien de l'Ost,
même si l'impression qu'il m'en reste est que celà n'a servi à rien.
Préfèrant ne pas sombrer dans des pensées néfastes, j'allais m'occuper
des travaux que j'avais prévu en mon Domaine.

Tout d'abord, je
prévoyais les commandes à faire pour la construction des écuries
prévues à l'arrière, ces commandes seront envoyées au plus vite. Puis,
me basant sur des gravures que je possèdais et des esquisses que
j'avais dressées à Ermenonville, je rêvassais sur les jardins. Par les
temps qui courent, je voulais penser aux bons jours, chassant toutes
autres idées de mon esprit.

[Arrivée au Manoir]

Nous avions fait au plus vite pour revenir,
aussi vite que le permettait le transport d'un blessé. Passer les
portes de la ville ne fut qu'une formalité, en aussi peu de temps qu'il
ne le faut pour le dire, nous voici face au Manoir, à l'entrée du
Domaine de Witthem. Un homme sorti du corps de garde ,nous reconnu de
suite et fit ouvrir les portes. "Ouvrez vite les portes, Messire Ulrich et son escorte sont de retour!"

Nous
prenions donc direction des grandes portes et une fois à l'intérieur,
je fis appeler le Baron, tout en descendant de cheval. "Faites demander le Baron, le temps presse! Et faites préparer de l'eau chaude sans attendre!" Puis je m'adressais à l'un des hommes de mon escorte : "Menez
les chevaux à l'abri et occupez-vous en avant d'aller vous reposer,
nous l'avons tous mérités. Mais avant, moi je dois m'occuper de la
Damoiselle!"

Allons mon ami, chaque instant compte en ce moment!

[Dans le bureau]

Du bruit vint de la cour, puis du couloir
menant à mon bureau, aussitôt un garde pressé frappa à ma porte et
entra d'un pas précipité.

"Messire Ulrich est de retour et vous demande à ces côtés! Il est sur la cour aux côtés d'une blessée, ça nous a l'air sérieux!"

Mon
Dieu, la petite! Ulrich a donc réussi!? Je me levais aussi vite et
demandais de préparer une chambre sur le champ. Puis au plus
rapidement, je rejoins Ulrich et notre invitée de circonstances.

[Dans la cour]

C'était bien vrai donc, il était de retour. Arrivé à ses côtés, je vis la mauvaise mine, c'était peu dire, de la petite.

"Venez mon ami, mènons la dans une chambre, elle doit être disponible à présent. Elle sera bien mieux là-haut au chaud."

[Les appartements des invités]

Avec Ulrich, nous transportions
la jeune femme dans la chambre et la posions dans une couche
confortable. Je fis sortir tout le monde, sauf nous, de la chambre et
fermais la porte, de sorte que nous n'étions plus que nous trois à
présent.

"Pas de fausse pudeur
Ulrich, aide moi à la défaire de ses chiffons... Nous devons au plus
vite nous occuper de ses blessures comme nous le pouvons, ensuite elle
aura grand besoin de repos et de reprendre forces et vitalité."

Sans
attendre, nous déshabillons la petite, tout en lui laissant un minimum
de décence. Puis nous nettoyons, comme nous le pouvions, les plaies
ouvertes disseminées sur son corps. De quel mal était-elle coupable
pour que le Diable lui afflige telles mesures?! Nous n'étions point
connaisseurs en médecine, mais nous avions l'habitude pour ce qui était
de purifier les blessures et de les panser. Ceci une fois fait, nous
lui enfilions des linges propres et la recouvrons de chaudes
couvertures avant de raviver le feu de la chambre.

"Voici
mon ami! Nous ne pouvons point faire plus pour le moment. Laissons là
se reposer et voyons l'évolution de son état, demain nous aviserons! En
attendant, si vous désirez veiller ici, je vous ferai apporter de quoi
vous mettre à vos aises sur un siège. Pour ma part, je vais faire
doubler les gardes pour cette nuit... Et les suivantes! Tant que j'en
jugerai nécessaire."

Je sortis de la chambre, tout en jettant un dernier regard au pauvre enfant...

[Les appartements des invités]

Le Baron avait pris les choses en
main, et je n'en étais que réjoui. Il était évident que la fatigue
aidant, je n'étais pas au mieux de ma forme que pour gèrer la
situation. Finalement, le plus dur était fait, la petite n'était pas
saine, mais sauve et surtout entre de bonnes mains maintenant. Les
premiers soins donnés, il ne lui restait plus qu'à reprendre des forces
et lutter pour se remettre des mauvais traitements qui lui ont été
affligés.

La voilà qui émerge quelque peu, qui divague même je dirais. "Vous
n'êtes point morte petite, même si votre état n'en était pas loin. Vous
êtes en sécurité, dans le Manoir de mon ami, le Baron de Witthem. Il
vous faut vous reposer à présent, nous reparlerons de tout ceci à votre
réveil! En attendant, je resterai à vos côtés, si vous avez besoin de
quoi que ce soit, nous sommes là."

Chose rare, et dont
j'espère qu'elle ne se vantera pas plus tard, je lui sourit. Puis,
après m'être assuré qu'elle était bien couverte, je m'installais
confortablement sur un siège près de l'âtre.

[Les appartements des invités]

Le jour s'était levé depuis
quelques temps déjà et la nuit fut des plus tranquilles, je fis changer
la garde et prépara moi-même de quoi nourir l'invitée et son
garde-du-corps du moment. Montant les marches, j'arrivais aux
appartements et demanda au garde devant la porte, de m'ouvrir celle-ci.
L'homme frappa par éducation et me fit entrer.

Ulrich était
assis, affalé dirais-je, près du feu et la Damoiselle toujours alitée.
Comment aurait-elle pu en être autrement d'ailleurs. Je posais un
panier de victuailles sur la petite table près de la fenêtre et un
marmiton à ses côtés. Je sortis deux bols en gré du panier et les
rempli tous deux d'un bouillon préparé la veille et qui avait mijoté
toute la nuit.

En portant un à Ulrich...

"Alors
mon ami, vous êtes vous bien reposé? Voici de quoi vous ouvrir
l'apétit, vous trouverez du pain et des fromages dans le panier."

Puis,
prenant l'autre bol, je m'approchais de Roxhanne. Faisant doucement au
cas ou celle-ci dormirait encore, je déposait le bouillon à ses côtés
sur un tabouret. Puis m'adressais à nouveau à Ulrich...

"Faites
qu'elle boive au moins son bouillon, celà lui fera son plus grand bien.
Dès qu'elle aura reprise des forces, j'aurai à lui parler."

[Les appartements des invités]

Me botter les fesses????? Nous
étions-nous endormis juste après ces drôleries? Car j'ouvre un oeuil au
bruits de la porte, et déjà il fait plein jour dans la pièce.

Le Maître des lieux nous portant nourriture, voilà qui valait la peine de s'éveiller. "Bien!!! Dommage qu'il fallut vous apporter une mourante pour mériter telle hospitalité de votre part!!!" Et je ris! "Non,
j'en rigole mon ami, je vous remercie grandement de ce geste, je n'en
attendais pas moins de votre part et de votre bonne éducation."

Puis le Baron s'approcha de la petite. "Ne
vous en faites point, elle est costaude et je suis certain qu'elle se
remettra bien plus vite que l'on ne le pense. Mais s'il faut la nourrir
comme les oies, il en sera fait ainsi, vous avez ma parole de barbare
sanguinaire!" Et je me mis à rire à nouveau.

[Les appartements des invités]

Elle
est demeurée tapie sous la courtepointe face au mur, le regard
asthénique durant de longues heures... . Elle en sait à présent chaque
fracture, chaque sinuosité, au point de se figurer faire corps avec
celui-ci tant elle est absorbée par les méandres nébuleux de la brume
infligée par ses blessures trop multiples.

La gosse laisse apparaître sur les couvertures ses bras nus portant les marques encore fraiches des sévices qu’elle a reçus.
Elle
s’apprête à sombrer à nouveau dans le sommeil lorsque l’on frappe à la
porte. Faible sursaut avant de remonter les draps jusque sur le bout de
son nez, à la manière de l’enfant qu’elle est encore.

Ce fut
messire De Witthem qui apparut dans l’encadrement de la porte. Il
referme, dépose ce qui encombre ses bras près de la troué, semblant
être des victuailles et se dirige vers Ulrich

<blockquote class="uncited">-
Alors mon ami, vous êtes vous bien reposé? Voici de quoi vous ouvrir
l'appétit, vous trouverez du pain et des fromages dans le panier.

- Bien!!! Dommage qu'il fallut vous apporter une mourante pour mériter telle hospitalité de votre part!!!"

</blockquote>

Le rire du géant envahit le silence de la pièce.
<blockquote class="uncited">
Non, j'en rigole mon ami, je vous remercie grandement de ce geste, je
n'en attendais pas moins de votre part et de votre bonne éducation.

</blockquote>
Ainsi cette présence, l’autre nuit, cette nuit et à présent encore c’était lui. Qui d’autre ? Mais Pourquoi ? Comment ?...

Elle sourit intérieurement a cette pensée, touchée par ce barbare qui ne devait pas l’être a toute occasion finalement.
Les
sourcils de la gosse se froncent lorsque son regard se pose sur les
ecchymoses sises sur le petit morceau d’épaule qui dépasse encore des
draps. Elle reste sans bouger, n’osant affronter leurs regards.

Le
massif seigneur traverse la chambre en deux enjambées. Il se place près
du lit pour déposer doucement un bol a proximité du corps malmené de la
convalescente.

<blockquote class="uncited">-
Faites qu'elle boive au moins son bouillon, celà lui fera son plus
grand bien. Dès qu'elle aura reprise des forces, j'aurai à lui parler."

-
Ne vous en faites point, elle est costaude et je suis certain qu'elle
se remettra bien plus vite que l'on ne le pense. Mais s'il faut la
nourrir comme les oies, il en sera fait ainsi, vous avez ma parole de
barbare sanguinaire!"

</blockquote>

Tous
deux restent a converser durant quelques instants, l’embarras de la
gosse et la culpabilité eux, se dissipent progressivement pour ne
laisser place qu’à la bienveillance, à la gratitude envers ces deux
hommes… l’un certainement plus particulièrement.


Ses
haillons disparus étaient bien la preuve qu’il ne reste à la brune que
peu a leur dissimuler de son état de même que de son anatomie. Alors,
rassemblant son courage, elle se tourne avec lenteur sur la couche,
toujours l’esprit embrumé par les affres de la fièvre et se rectifie
fébrilement tentant de ne point grimacer pour finir par s’avachir plus
que se tenir en position assise.

Bonjour messires finit-elle par articuler en leur direction…

[Les appartements des invités]

J'allais sortir alors que j'entendis une fine voix s'élever à mon ouïe...

"Et bien?! Qu'avons-nous là?! La belle enfant s'est éveillée..."

M'approchant d'elle, je lui sourit.

"Vous
pouvez vous vanter de nous avoir donné bien du soucis pour retrouver
votre trace Damoiselle, et tout autant de peur après vous avoir
retrouvé! Mais grâce à Dieu, et surtout à Ulrich, vous êtes parmi nous
aujourd'hui."

Puis je pris le bol de bouillon que je lui tendis...

"Prenez
ceci et éssayez d'en boire tant que vous pouvez. Il faut que vous
mangiez un peu pour retrouver vos forces. Surtout, n'ayez crainte, vous
êtes ici chez moi, et l'endroit est bien protègé!... Alors, dites-moi,
comment vous sentez-vous?"

Je pris un siège et m'assis près d'elle, tout en invitant, de la main, Ulrich à me rejoindre...

La petite ouvrait à nouveau les yeux, je me levais pour rejoindre le Baron et voir si tout allait bien. "Alors
petite bergère, ce sont des loups que vous promeniez dans vos prés?????
J'eus bien voulu tirer leur laine, mais l'un d'eux fut trop vif et
s'encouru, se délestant de vous. Ce n'était guère votre heure, ni la
sienne d'ailleur! Mais comme le dit le Baron, vous êtes en de bonnes
mains à nos côtés. Toutefois, il serait peut-être temps de nous en dire
plus sur votre compte à présent."

J'en profitais pour
happer une bonne tranche de pain et un morceau de fromage au passage
pour emplir mon estomac, le bouillon c'est bon mais ça ne se mâche pas
cette tambouille.

[Les appartements des invités]

<blockquote class="uncited">"Et bien?! Qu'avons-nous là?! La belle enfant s'est éveillée..."
</blockquote>

La brune lui sourit faiblement en réponse.

<blockquote class="uncited">"Vous
pouvez vous vanter de nous avoir donné bien du soucis pour retrouver
votre trace Damoiselle, et tout autant de peur après vous avoir
retrouvé! Mais grâce à Dieu, et surtout à Ulrich, vous êtes parmi nous
aujourd'hui."
</blockquote>

Vous
me voyez sincèrement navrée tous deux de vous avoir causé tant
d’embarras. Je ne saurai jamais vous remercier assez d’avoir mis fin a
ce calvaire, bien qu’il me soit toujours incroyable que vous l’ayez
fait…

Elle
se saisit du bol qu’il lui tend et hoche la tête ostensiblement en
remerciement avant de porter le nectar a ses lèvres d’un geste
tremblant. Elle ferme les yeux au moment ou le liquide envahit sa
gorge, de bonheur, le bonheur retrouvé de se sentir hydratée, bonheur
retrouvé de sentir cette douce chaleur l’investir, c’était tout
simplement Divin. Bien que son estomac lui rappelle avec force la
sensation de faim, elle stoppe, songeant bien qu’après les privations
il ne lui faudra le nourrir de façon frugale.
<blockquote class="uncited">
Alors, dites-moi, comment vous sentez-vous?"
</blockquote>

Mieux, je vous remercie… sourit-elle finement

<blockquote class="uncited">"Alors
petite bergère, ce sont des loups que vous promeniez dans vos prés?????
J'eus bien voulu tirer leur laine, mais l'un d'eux fut trop vif et
s'encouru, se délestant de vous. Ce n'était guère votre heure, ni la
sienne d'ailleur! Mais comme le dit le Baron, vous êtes en de bonnes
mains à nos côtés.
</blockquote>

Elle
lève les yeux vers le géant et se saisit de sa main lorsqu’il
s’approche, une fois de plus, mais avec cette fois assez de vigueur
pour la serrer légèrement en signe d’affection et gratitude.

<blockquote class="uncited">Toutefois, il serait peut-être temps de nous en dire plus sur votre compte à présent."
</blockquote>

La brune baisse un instant les yeux, repose le récipient afin de profiter de ses mains pour se caler plus confortablement.

Je suppose en effet que je vous dois bien ça… J’espère pour le moins pouvoir oublier jusqu'à ce nom à la suite de cela…
Roxhanne d’Aragon, fille adoptive du vicomte d’Aragon, pour vous servir messires…

Elle sourit en coin comme en signe d’excuses et enchaine.

L'homme que vous avez vu Ulrich n’est autre que mon promis. ..
Hans
dit le Le Régent. Une alliance fut nouée entre cet homme et mon père
concernant la gestion de cette même région. Notre famille devait faire
face à de graves pénuries financières, ruinée entre autre par des
guerres trop nombreuses. Nous avions le titre, Hans avait la fortune…
Inutile de vous en dire plus…

Elle fait une courte pause, soupire doucement, déglutie péniblement et reprend.

Ce
messire et moi avons eu des… divergences concernant cette alliance… Mon
caractère enflammé, nous avons eu des mots, je l’ai frappé avec un
récipient pour conclure à ses gestes déplacés. Je pensais l’avoir tué
et je me suis enfuie.

Visiblement, je ne dois pas être très perspicace en matière de trépas car il est toujours envie l’infâme.
J’en
fus prévenue par missive lorsque je me trouvais a Ermenonville, raison
pour laquelle j’ai pris la route a nouveau. Ce qui me valu la joie de
vous retrouver a Amiens entre autre.

Elle lève les yeux pour leur sourire malicieuse et fini.

Mais
l’abject m’a retrouvée, bien décidé a clore cette histoire, je céderai
ou ne céderai jamais a personne. Je l’ai meurtri au sein son de son
orgueil démesuré, je savais que jamais il ne me pardonnerai mais ne
pensais tout de même pas en arriver a de telles extrémités. Je crois
qu’il a gagné, avec cet aspect, plus personne ne songera a me demander
de céder…

Elle rit de spasmes issus du plus profond de son amertume et du déshonneur de sa forme physique.
Puis fini par relever les yeux en direction de ses hôtes, toujours brillants de fièvre.

Je
pense que vous savez tout, vous comprendrez aisément je suppose que je
ne vous ai conté telle fable auparavant, car d’une part celle-ci parait
bien fantasque et d’autre part je n’étais nullement en position de
faire confiance a quiconque. Je fus déjà bien imprudente vous
concernant mais mon instinct et le fait que vous ayez amitié a
Ermenonville, messire de Witthem, n’ont pu que me rassurer.
Mais.. .

Racontez moi, dites-moi tout de même comment je suis arrivée ici et par
quel prodige vous m’avez retrouvée, comment et pourquoi ? Courrez-vous
souvent au secours de jouvencelles quasi inconnues ?

Elle
se plonge tour à tour dans leurs regards, rabattant ses genoux contre
son corps frêle en recherche de protection instinctive qu’elle entoure
de ses bras, puis se blottie plus chaudement dans les couvertures.
Elle se tourne vers Ulrich avant de leur laisser la parole Messire, il me faudra vous entretenir quand nous en aurons l’occasion, nul urgence, mais…

Les
quelques forces glanées commençaient déjà a fondre comme neige au
soleil, alors confortablement installée et jouissant pleinement de ce
repos au confort et l’hospitalité issus du ciel, elle se cale,
attentive autant qu’elle le peut.

[Les appartements des invités]

Ainsi donc, la petite était de Noble descendance?...

"Il
n'est point dans nos natures de partir secourir à tout vent, mais le
fait de vous avoir rencontrée à diverses reprises et d'avoir eu vent de
votre mésaventure, nous ne pouvions rester chez nous à ignorer les
faits. Ce sont deux étrangers en la taverne de la ville qui se sont
fait indiscrets et ont donc titillés nos curiosités."

Puis, repensant à ce jour, je sourit...

"Et
après une bonne discusion, nous savions tout de leur méfait, ainsi que
de l'endroit où vous chercher. Ulrich pris donc la décision de partir à
votre recherche, et je lui adjoint une escorte au cas où et je crois
avoir bien fait. Revenons-en à nos amitiés en Ermenonville!..."

Je regardais la Damoiselle bien plus sérieusement...

"Vous
avez certainement connaissance de la situation de l'Artois
actuellement?! Je pense que vous seriez bien plus en sécurité chez l'un
de mes amis. Un ami commun je pense!? Vous ne me dérangez point en
restant ici, mais... Mais d'ici peu, je ne sais ce qui adviendra de
nous, de cette ville, de ceux qui seront à nos côtés... Il ne serait
pas judicieux de notre part, de vous laisser courir risques plus grands
à nos côtés, que ceux que vous avez déjà encouru jusqu'ici. De plus, je
ne vois pas l'intérêt que nous aurions eu de vous sauver la vie, si
c'est pour la remettre en danger à nos côtés!"

[Les appartements des invités]

Messire, il me faudra vous entretenir quand nous en aurons l’occasion, nul urgence, mais…

Mais quoi? Et puis, m'entretenir de quoi? Qu'est-ce que j'ai encore
fait? Et l'autre là : Ulrich, Ulrich!!! Je n'ai rien fait de spécial, à
part foncer tête baissée tel un abruti comme bien souvent. "Comment!
Pourquoi! Avec qui aussi? Non?! Cessez donc de vous tourmenter de si
peu, nous l'avons fait, c'est tout! Nous avons si rarement l'occasion
de rencontrer des gens dignes d'intérêt, on ne va pas laisser ces bêtes
rares se faire écorcher sans rien faire tout de même?! Et puis, je
m'ennuyais fermement ce soir là, donc je me suis dit : je vais aller
chasser du côté de Cambrai, ça m'occupera!"

Voilà que je vais finir par me fair passer pour un illuminé moi! "Et
puis, sauver la vie d'une Noble, voilà qui n'était pas encore dans nos
récits. D'habitude, nous aurions plutôt tendance à vouloir les
pourfendre. Il faudra d'ailleur qu'on ne recommence pas celà de sitôt,
nous finirions par traîner une bonne réputation derrière nous! Et je
finirai par ressembler à mon ami, Messire le Baron de nul-part!" Ma remarque, par-contre, me fit rire de suite, un rien m'amuse dira-t-il encore!

On frappa à la porte...

"Entrez!"

Un
des gardes entra, s'inclina respectueusement à la vue de notre invitée,
puis me remis une missive avant de prendre congé. Je défis le cachet et
lu de suite... Tiens, voilà des nouvelles inattendues... Puis je
m'adressais à mes amis ci-présents...

"Une
missive d'Amiens... Il semblerait que nous allons avoir de la visite
sous peu. Il me faudra faire préparer une autre chambre, ce Manoir va
vivre pleinement ses prochain jours. Mais que celà ne vous inquiète
point Dame d'Aragon, il s'agit juste d'une amie qui vient chercher
refuge chez moi, aucun risque pour votre personne. Bon, où en
étions-nous?...

La
brune écoute les explications sommaires de son recueillant concernant
les tenants de cette aventure avec attention avant que visage de
celui-ci ne s’assombrisse quelque peu.

<blockquote class="uncited">"Vous
avez certainement connaissance de la situation de l'Artois
actuellement?! Je pense que vous seriez bien plus en sécurité chez l'un
de mes amis. Un ami commun je pense!? Vous ne me dérangez point en
restant ici, mais... Mais d'ici peu, je ne sais ce qui adviendra de
nous, de cette ville, de ceux qui seront à nos côtés... Il ne serait
pas judicieux de notre part, de vous laisser courir risques plus grands
à nos côtés, que ceux que vous avez déjà encouru jusqu'ici. De plus, je
ne vois pas l'intérêt que nous aurions eu de vous sauver la vie, si
c'est pour la remettre en danger à nos côtés!"
</blockquote>

Tout cela n’est pas très clair pour moi concernant l’Artois, je l’avoue humblement.
Quelques
ouïes dire tout au plus. Puis j’en suis arrivée à conclure que tous les
conflits se ressemblent du moins de par leur motivation déraisonnée…
Pour
ce qui est du reste j’avoue ne point être capable de me projeter plus
loin que dans les minutes à venir, mais peut être avez-vous raison…

Elle
tourne les yeux vers un Ulrich semblant se sustenter toujours de si bon
cœur ce qui ne manque pas de lui enlever un sourire léger.

<blockquote class="uncited">"Comment!
Pourquoi! Avec qui aussi? Non?! Cessez donc de vous tourmenter de si
peu, nous l'avons fait, c'est tout! Nous avons si rarement l'occasion
de rencontrer des gens dignes d'intérêt, on ne va pas laisser ces bêtes
rares se faire écorcher sans rien faire tout de même?! Et puis, je
m'ennuyais fermement ce soir là, donc je me suis dit : je vais aller
chasser du côté de Cambrai, ça m'occupera!"
</blockquote>

Elle
ne sait réprimer bien longtemps d’éclater de rire en l’écoutant, l’œil
allumé d’un amusement plus que certain face a la drôlerie de cette
dernière motivation feinte.

Je ne saurai jamais vous remercier suffisamment quoi qu’il en soit…

<blockquote class="uncited">"Et
puis, sauver la vie d'une Noble, voilà qui n'était pas encore dans nos
récits. D'habitude, nous aurions plutôt tendance à vouloir les
pourfendre. Il faudra d'ailleurs qu'on ne recommence pas celà de sitôt,
nous finirions par traîner une bonne réputation derrière nous! Et je
finirai par ressembler à mon ami, Messire le Baron de nul-part!"
</blockquote>

Elle sourit encore de ses galéjades avant d’enchainer

Je
ne suis pas noble, on m’a affublée de ce titre au moment de mon
adoption mais je ne l’ai jamais ressenti comme mien, et aujourd’hui
bien moins qu’avant encore.

Elle
s’interrompt d’un sursaut incontrôlé au moment ou l’on frappe à la
porte, répond aux salutations du messager d’un hochement de tête gêné
plus que courtois.

<blockquote class="uncited">"Une
missive d'Amiens... Il semblerait que nous allons avoir de la visite
sous peu. Il me faudra faire préparer une autre chambre, ce Manoir va
vivre pleinement ses prochain jours. Mais que celà ne vous inquiète
point Dame d'Aragon, il s'agit juste d'une amie qui vient chercher
refuge chez moi, aucun risque pour votre personne. Bon, où en
étions-nous?...
</blockquote>

Roxhanne, messire, point de dame, et d’Aragon certainement pas… Plus jamais, Je vous en prie.
La condition de gueuse me convient parfaitement et j’entends le rester a très long terme.
Quant a l’aragonais, je ne me remets même plus où il se situe…. êtes vous certain que cela existe d’ailleurs ? Plaisante-t-elle afin de clore le sujet.
Elle
se réfugie un peu plus sous la courtepointe cachant d’une coquetterie
instinctive son visage amoché sous ses cheveux emmêlés et les regarde
tour à tour profitant d’un moment silence induit par la latence du
discours pour tendre le bras à nouveau en direction du bouillon.

Bon appétit messire Ulrick … badine-t-elle

[Les appartements des invités]

La Noble petite me rappelait à
mes bons souvenirs, la noblesse du coeur avant toute autre chose, elle
m'était finalement bien sympathique...

"Bien
Dame... Damoiselle Roxhanne! Mais tout ceci ne presse point, nous
aurons encore tout le loisir de discuter de tout ceci. En attendant de
prendre une décision commune tant qu'aux temps à venir, vous êtes ici
chez vous. Reprenez des forces et quand le coeur vous en dit, n'hésitez
pas à visiter la demeure et le Domaine, mes invités et amis ont tous
droits ici."

Puis je pris son bol et alla lui remplir à nouveau de bouillon avant de le lui reporter, ainsi que le panier de victuailles...

"Tenez,
mangez à votre faim et surtout... N'ayez aucune gène, faites comme bon
vous semble. Moi je vais devoir vous laisser, j'ai certaines choses à
faire en ville."

M'adressant à Ulrich...

"Mon
ami, je la laisse sous votre garde en mon absence. Ayant reçu charge de
la ville en tant que Seigneur, je dois me rendre au Castel pour
m'occuper des affaires de la ville. Je vais en profiter pour passer de
rue en rue, histoire de prendre l'ambiance auprès de nos habitants."

Puis je me dirige vers la porte...

"Heu!? Ulrich?! Soyez donc moins grincheux avec notre invitée, qu'elle se sente chez elle..."

Je souri et sorti...

Un des gardes de l'entrée du domaine reçu missive à remettre en main
propre à Messire Ulrich. L'homme sans attendre pris direction des
appartements des invités et frappa à la porte, attendant d'être invité
à y entrer, puis remis la lettre à Messire Ulrich...

"Celà vient du Messire de Witthem. Avec urgence m'a-t-on dit."

Citation :

Ulrich,
Mon ami,

De grâves évènements et changements ont
eu lieu dans tout le Comté, ce qui m'amène à devoir me rendre à Calais.
Je serai sur la route au moment où vous lirez ceci. Je vous demande de
pourvoir à la défense de la ville, j'ai envoyé missive au Sergeant de
Montmorency et attend réponse de sa part. Sans connaitre ses
intentions, je compte donc sur vous pour cette tâche.

Dès que
vos ordres seront donnés, veuillez préparer une Compagnie,
supplémentaire à celle qui m'accompagne, et rendez-vous aux abords de
Calais en attente de mes ordres. Je dois y rencontrer les dirigeants de
la ville, et sans savoir ce qui en sera, je tiens à être prêt à tout.
Je dis bien à tout!

Veiller aussi à la sécurité de Roxhanne et
remettez lui mes amitiés, rassurez là, nous nous occuperons de son cas
dès mon retour.

Que les hommes soient bien armés, tout risque de s'accèlérer dans les prochains jours.

Votre ami, Pascal de Witthem,
Seigneur d'Arras

Puis le garde sorti aussi vite qu'il ne fut entré.

[Dans la cour]

Le temps continuait à s'écouler et la petite
n'était pas plus causante qu'à son habitude, de Witthem, lui, était
reparti dans ce qu'il aimait faire. Remuer ce qui doit stagner! Aussi
je suivais ses ordres et préparais les défenses qui soutiendront les
gardes de la ville déjà en place. Puis je choisi moi-même les hommes de
la Compagnie qui prendra route vers Calais pour rejoindre celle du
Baron, Seigneur, je ne sait plus moi! Pour ma part, il était hors de
question de quitter Arras tant que Roxhanne n'était pas plus en
sécurité.

[Les appartements des invités]

Toutes disposition pour la ville
étant prises, je retournais au chevet de Roxhanne, non sans oublier sa
requête : pouvoir s'affubler de manière présentable. Il est vrais que
les chiffons qui restait de sa venue ne serviraient même pas à frotter
nos armures après bataille. Fouillant dans les combles et greniers du
Domaine, je retrouvais ci et là diverses robes et autres ornements dont
elles poura se servir. Rassemblant le tout dans une grande malle, je
portais, traînais plutôt, celle-ci jusqu'aux appartements. Ouvrant la
porte avec difficulté, je déposais garde-robe portable près de notre
invitée. "Me revoici chère amie, et
je vous rapporte de quoi vous changer. Tout me semble en bon état et de
bon goût, je reconnais bien là les qualités de mon ami de Witthem. Je
suppose que toutes ces reliques que j'ai trouvé viennent de son passé,
mais il sera très certainement enchanté que vous en usiez."

Un peu gèné, je me dirigeais maladroitement vers la porte. "Je vais m'éclipser un moment, que vous ayez tout le temps de vous préparer".
A ce moment, deux hommes entrèrent avec une grande bassine et d'autres
suivirent avec des seaux d'eau chaude pour la remplir, déposant
diverses brosses, éponges et savons, avant que tout ce beau monde ne se
retire. "Voilà Damoiselle, prenez
donc votre temps. Pour ma part je vais allez me promener dans la cour,
attendant que vous soyez visible."

Prêt à fermer la porte derrière moi, je rajoute : "Vous
ne me dérangez en rien. Votre Compagnie nous est des plus agréable, les
deux vieux amis que nous sommes, commencions presque à avoir une vie
d'hermites avant votre venue. Sur ce, je vous laisse!" Et la porte se referma.

La môme ne peut se détourner de rire aux éclats en observant ce chambardement à la seule fin de son bien être…

Malgré
ces cotes encore douloureuses, le rire ne la relâche pas alors qu’elle
ouvre de grands yeux a l’arrivée de cette malle, la bassine, les brocs
d’eau et autre ustensiles en tout genre… Mon dieu, une reine de Sabah
en propre n’aurait pas été mieux servie !

Elle rie encore alors
qu’elle dévisage le colosse un peu ahurie de cette débauche
d’attentions, elle le trouverait plutôt angélique ce barbare finalement
mais préfère garder ses pensées intimes pour elle de peur de le
froisser ou chiffonner une susceptibilité dont les mâles sont si à
propos concernant leur prévenances …
<blockquote class="uncited">
"Voilà
Damoiselle, prenez donc votre temps. Pour ma part je vais allez me
promener dans la cour, attendant que vous soyez visible."
</blockquote>

La brune sourit et le remercie chaleureusement
<blockquote class="uncited">
"Vous
ne me dérangez en rien. Votre Compagnie nous est des plus agréable, les
deux vieux amis que nous sommes, commencions presque à avoir une vie
d'hermites avant votre venue. Sur ce, je vous laisse!"
</blockquote>

Je fais vite… a-t-elle tout juste le temps de répondre avant que la porte ne claque sur le chambranle et que son hôte disparaisse de sa vue

La
coquetterie excessive n’a jamais été de son fait, mais c’est avec
délice qu’elle se dirige vers la malle et en extrait des atours pour le
moins de bonne facture pour ne pas parler de luxueux…
Elle les
dépose sur la paillasse et se plonge ensuite dans le baquet d’eau
chaude avec gourmandise. Au moins jusqu'à ce que les écorchures encore
vivaces pour certaines ne se rappellent a son bon souvenir.

Le
piège de ce type de situation serait de rester ainsi a barboter a
outrance au point de perdre le peu de vitalité qu’elle commence a
rassembler.

Allons… Courage…

Quelques
minutes plus tard elle tourne un peu sur elle-même, retrouvant cette
sensation pourtant lointaine maintenant de féminité qui relève en toute
inconscience une commissure de ses lèvres.

Chemise,
houppelande et corset de cuir couvre son corps pratiquement en
totalité, prétextant même d’en faire oublier les marques qui la
recouvrent.
Un defroissage rapide de la foultitude de cheveux au
cuir encore sensible et aux reflets de ténèbres et ramenés sur sa joue
gauche afin de dissimuler le plus flagrant stigmate de son enfer et la
voici déjà sur le chemin afin de rejoindre le géant d’un pas qu’elle
voudrait guilleret mais qui reste chancelant.

Arrivée
a sa proximité elle se contente de poser une main légère sur lui pour
marquer sa présence et ferme les yeux, jouissant a plein poumon le
simple bonheur de se mouvoir…