[RP] Fiefs de Condat et d'Aubiat Baptême de Cousin Tigelius (3 octobre 1457)

Résumé des posts précédents:

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, toutes les femmes sont créééééééééé belles et elles sont toutes emues... Enfin vous connaissez la chanson ...

Localisation: Entre Polignac et Mimizan (Bruxelles)
Date d'inscription: 01/06/2009

Tigelius
marchait dans les couloirs du domaine, quelque peu stressé. Il
approchait de la porte de la chapelle, yeux baissés, tenaillé par la
peur... Mais quelle peur, finalement ? Bien-sûr, la démarche qu'il
s'apprêtait à faire était loin d'être anodine. Ce n'était pas tous les
jours qu'on pouvait faire sa profession de foi au milieu des gens qu'on
aime. Et puis, sa cousine allait officier de main de maître, il en
était sûr... Tout irait bien...

"Tigelius, mon vieux... lève la tête, n'oublie pas... ne jamais baisser les yeux !" se
murmura-t-il, relevant la tête en même temps qu'il poussait la porte.
Les yeux rivés vers la nef, son premier regard fut pour sa cousine
diaconesse. Elle était figée, ses yeux semblaient rivés sur cette porte
qu'il passait à l'instant. La voir le mit en confiance, il afficha un
large sourire. En peu de temps, elle savait déjà tout de lui, ou
presque...

Ses yeux balayèrent la salle du regard. La reine des
marraines, sa Tia chérie était là. Le gang des marraines n'étais pas au
complet, seule Elloras était déjà présente avec ses deux enfants. Il
lui sourit, faisant signe qu'il allait venir jusqu'à elle. Il se dit
qu'il devait bien être le seul de tout le Royaume à s'offrir autant de
marraines, mais elles étaient toutes si importantes à ses yeux. Il
était heureux qu'elles aient accepté de jouer ce rôle important sous la
houlette de Tia.

Continuant l'examen des lieux, il reconnut Lap,
lui fit un large sourire. Il culpabilisa un peu de n'avoir point encore
répondu à sa lettre. Sans doute auraient-ils l'occasion de parler un
peu ce soir.

Les cloches de la chapelle raisonnaient dans sa
tête. Son regard s'arrêta sur Linoa, d'une élégance rare dans sa robe
immaculée, bordée de parme. Sa présence indiquait qu'elle avait reçu sa
lettre. Il fallait qu'il se concentre sur son baptême, ce soir, il
n'était pas question d'autre chose, il n'avait pas le droit, il fallait
laisser du temps, pensait-il... Elle était la plus proche de lui, il se
dirigea d'abord vers elle et l'embrassa sur les deux joues.

"Bonjour Lin ! Je suis heureux de ta présence ! Sois la bienvenue en ce grand jour !" Ses
mains effleurèrent les siennes au moment où il l'embrassait. Il releva
la tête, croisa son regard l'espace d'un instant, esquissa un sourire.
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Tigelius finissait de saluer les personnes
présentes, que déjà un geste de l'officiante le ramena à l'ordre. Il
vint se placer devant elle, confiant mais tout-de-même mort de trouille.

Citation:

Dóminus vobíscum. Et cum spíritu tuo. Benedícat vos omnípotens Deus Pater Amen.

Il
n'était pas sûr de tout bien comprendre mais ce dit que ça devait être
la nouvelle façon d'accueillir la population dévôte. De toute façon, il
trouvait cela fort joliment dit.

Citation:

Mes frères et sœurs, je vous souhaite à tous la bienvenue dans la maison d'Aristote. Ce jour est jour de fête! Car notre frère bien aimé Tigelius va rejoindre la grande famille d'Aristote. Accueillons le avec amour..

Tigelius
l'interrogeait du regard. Frère ? On est plus cousins ? Et heu... Je
deviens le frère de Lin, et de cousin Eudes du coup ? Bien entendu, il
n'osa rien dire et laissa faire, puisqu'il était en confiance, se
demandant tout de même s'il allait être saigné comme un goret. Il prit
un air faussement tranquille et fit mine d'être bien plus à l'aise
qu'il n'y paraissait...
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Tigelius regarde sa cousine qui ouvre grand
ses bras. Il se demande s'il doit se précipiter dedans mais se ravise,
se disant qu'il n'a jamais vu cela à aucune cérémonie et que ce n'est
probablement pas ce qu'elle attend de lui. Voyant que personne ne
bouge, il se contente de réciter le texte dûment appris, se demandant
si ce serait suffisant pour l'absoudre de tous ses péchés. En y
réfléchissant à deux fois, il se dit qu'Aristote était drôlement doué
et surtout efficace.

Timidement, il répète après l'officiante, d'une voix quelque peu tremblante :

Citation:

Je confesse à Dieu tout-puissant, Je reconnais devant mes frères, Que j'ai péché en pensée, en parole, Par action et par omission, Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos, Les archanges et tous les Saints, Et vous aussi mes frères, De prier pour moi le Créateur. Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde, Qu'il nous pardonne nos péchés, Et nous conduise à la vie éternelle, Dans le paradis solaire. Amen.

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Florence détache son regard du sien alors que
les portes de la Chapelle claquent. Tigelius n'ose évidemment pas se
retourner et essaie de deviner qui cela peut bien-être... Quelqu'un de
fort maladroit très probablement, mais sans nul doute quelqu'un qui
l'aime et qu'il aime. Tandis qu'il cherche dans son esprit qui est à
l'origine de ces claquements incongrus, la cérémonie reprend de plus
belle.

Il récite alors son crédo, sa voix s'unissant à celle de
Florence et de toute l'assemblée, leurs paroles montant jusqu'aux
oreilles d'Aristote :

Citation:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort. Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés. Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyre pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut. Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés En la Vie Éternelle. Amen

Terminant son crédo, il marmonne quelques mots entre ses dents, absolument inintelligibles pour le restant de l'assemblée.
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Tigelius regardait sa cousine, elle
s'adressait à lui maintenant et rien qu'à lui. Il était conscient de
l'importance du moment et s'apprêtait à faire acte de foi au vu et au
su de tous. Le moment était d'importance capitale, cela marquait donc
son entrée dans la famille de Florence, enfin... la grande famille
d'Aristote.

Il regarde l'officiante et pense très fort. Certain
? Moi, certain ? Mais je suis un homme pétri de certitudes moi et tous
ces gens derrière moi en sont convaincus ! Il sourit, inspire
profondément et c'est avec une ferveur toute particulière qu'il
prononça ses voeux :

Citation:

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde. Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur terre de l'Etre divin. J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu, dans la contemplation éternelle de Sa Beauté. Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

Ouf,
il l'avait dit. Soulagé que sa cousine n'ait pas encore sorti la
moindre dague, il se dit qu'il devrait échapper au sacrifice et se
relâche un peu, souriant.
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Bill

Pour être de mauvaise humeur, il était de
mauvaise humeur. Le cycle de sa vie suivait la même courbe que chaque
année, après la retraite estivale, les pères du monastère avaient
libéré un ermite qui était revenu au village en rasant les murs et en
se claquemurant chez lui, ne sortant que quand il était sur de ne
croiser personne.

Déjà, ce sédentaire forcené avait consenti à
un improbable voyage au printemps, le Rouergue, tu parles, qu’est ce
qu’on s’y fait suer. Abjuration de la plus haute mauvaise foi des
moments de franche rigolade que lui-même avait déclenchés et du plaisir
qu’il avait ressenti à voir autre chose que les imposants fessiers de
ses animaux d’élevage.

Le meunier était resté égal à lui-même,
sociable au soleil de mai et ascète dès les premiers frimas se laissant
surprendre par ceux qui lui rappellent qu’il faut parfois se montrer et
continuer à vivre.

L’invitation de Tigelius avait remué bien des souvenirs.

Ah, l’enflure.

Il
se faisait baptiser ? Grand bien lui fasse ! Après tout, l’essentiel de
leurs relations c’était bien le commerce de bouffe, ils avaient soldé
les comptes depuis des lustres…

Le Bill avait jeté l’invitation quelque part en s’efforçant de ne plus y penser.

Ben quoi… il n’avait rien demandé à personne.

Hein…

Parce que bon…

Certes il y avait plus qu’une simple relation d’affaires…

Mais tout de même, un voyage pareil…


Fallait voir à ne pas exagérer non plus.

Quoique…

S’il avait du compter ses amis sur les doigts il aurait pu se laisser amputer une main
Et quatre doigts de l’autre…

Raaaaah

Puis ses remords avaient pris le dessus.
La
main tendue le forçait à violeter son mutisme et à sortir son groin au
dehors, exactement comme un an auparavant, lors de l’arrivée de
l’impétueuse brune qui l’avait sorti de force de sa torpeur automnale.
La peste. La garce. Celle qui le forçait chaque jour à admettre que sa
solitude obstinée n’avait aucun sens.

Prouesse millénaire, elle le supportait encore.
Et
lorsqu’il se décida enfin à quitter la Gascogne pour entamer ce voyage,
juste au moment opportun qui l’assurait d’arriver en retard, elle
l’attendait sagement au dehors, certaine qu’il finirait bien par se
montrer.

Citation:

On y va ? On y va.

Trop
belle occasion pour lui de râler des lieues durant sur l’inconfort de
sa selle, d’enguirlander son bouffon de canasson, de pester sur la
nourriture, de mettre en doute le sens de l’orientation de sa
brunissime compagne à chaque bifurcation, de maudire ces gueux
incapables de leur indiquer le chemin et surtout, de s’auto-flageller
pour avoir eu cette idée saugrenue de sortir de chez lui.

La
chapelle était enfin dans sa ligne de mire, la cérémonie déjà plus
qu’entamée. Ne restait plus qu’à affronter l’épreuve de parvenir à
convaincre la mécréante qui l’accompagnait qu’elle ne risquait rien à
entrer dans une des résidences d’Aristote.

Tigelius écoute avec attention la lecture
sacrée, suit l'officiante des yeux, s'étonne de la voir se diriger vers
lui mais laisse faire. Il écarquille les yeux tandis qu'elle prend sa
main, un frisson lui parcourt l'échine, se demandant bien où il doit
aller et ce qu'il doit faire. Il la suit vers le baptisphère, la
regarde officier, ses yeux se posent sur l'eau bénite.

Citation:

Par cette eau, je vous purifie de vos fautes passées, Tigelius!

Il
regarde la quantité d'eau, repense à quelques petits péchés par-ci
par-là et se dit qu'elle est solidement efficace et concentrée l'eau
d'Aristote. Ceci dit, ce n'est pas plus mal et puis après tout, ce
n'étaient que de petits péchés de rien du tout.

Citation:

Je vous baptise, au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité.

L'eau
chargée de péchés en tous genres ruisselait sur son visage, emportant
sur son passage les vilains souvenirs, les moments tristes, et les
déceptions... Il ferma les yeux en repensant à cette déchirure qui
faillit le pousser au pire des actes. Il rouvrit les yeux tandis que la
main de Florence le quittait. Instant de félicité... La rémission des
péchés...
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Tigelius regarde Tia qui s'avance, remarque
l'échange de regards complices entre les deux cousines. Suit Tia du
regard, très ému que cette amie si sincère devienne sa marraine.

Citation:

Tigelius tu viens d'intégrer la grande famille d'Aristote, par cette lumière, je te transmets celle de notre Seigneur, puisses-tu a ton tour la transmettre autour de toi afin que la juste vérité soit perçut de tous

Il
l'écoute avec émotion, et ferme les yeux tandis que sa marraine
l'embrasse. Recevant de ses mains le cierge, symbôle de la lumière
divine qui le guidera désormais à chacun des pas qu'il fera dans sa vie
sur terre, il écoute avec attention les mots prononcés par sa marraine
Elloras. Par souci de discrétion sans doute, Elyzabel et Laure ont
choisi de ne pas intervenir.
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Eh bien tu vois, on a fini par arriver...
Oui...

La
brune sourit en coin, s'attardant sur l'étrier afin de dégringoler de
sa monture avec un semblant de féminité... Oui, dernière lubie en date,
La Peste s'est mise en tête de ressembler a une femme... Enfin une de
celle que l'on peut présenter devant le monde... Qui a dit " Y a du
boulot??? "

Ca fait du bien un petit voyage en ... Tous les deux...

BLING DING GUEULINNNG DING DING ...répond l'attirail armé sempiternellement fiché a sa ceinture...

J'adore
ce ronchonneur de minotier... Voyager avec lui et l'entendre se
plaindre a longueur de temps, certes, voila bien un décalage avec mes
voyages en solitaire...
T'adores ca...
Certes.

Au pas de course maintenant fallait-il l'accompagner jusqu'à l'édifice...
A peine le temps de poser harnais sur quelque improbable accroche qu'il s'approche a grand pas de la porte...

BLING GLONG, GLING GLING...

Didiou nom d'un bouc!!!

Toujours a petite foulée, maintenant fouet et épée en place de ses mains, la voici repartie en direction de la monture.

A quoi joues-tu?
J'ai oublie mon bouclier...
Tu penses sincerement que c'est le lieu ideal pour tel parement?
Plus que nul autre... Et je sais de quoi je parle.

Cordon de cuir soutenant le lourd metal sur son epaule et c'est reparti.

GLING GLONG GLING GLING GLONG GLING... Encore 3 marches de perron et nous y sommes...

Parfait bill Sourit de toutes ses dents l'apprêtée en direction de son compagnon.

Nous
sommes fin prêts et surtout en retard... Vous pouvez y aller je vous
attends ici même. Sage comme une image, promis, je ne bougerai une
mèche jusqu'a votre sortie...

Quelques gestes encore
maladroits afin de dépousseter quelque peu sa houpe, une tentative de
baiser chaste sur la joue de l'homme, l'endroit ne portant pas aux
effusions linguales, la brune lui fait signe qu'il peut maintenant
entrer rejoindre la ceremonie de son ami...

Tigelius se tourne vers l’assemblée,
visiblement très ému, les traits un peu tirés. Son regard se trouble
quelque peu, il ne s’attendait pas à voir tant de monde. Même Bill
avait fait un long déplacement pour assister à ce baptême et il en
était très touché. De tous les membres qui composaient cette généreuse
assemblée c’est certainement Bill qui avait fait la plus longue route.

Ne
sachant par où commencer, ses pensées sont un peu confuses. Enfin, un
peu plus que d’habitude, tout simplement. Cherchant ses mots, il
commença :

"Mes chers amis, je vous remercie de tout
coeur d'être présents en si grand nombre. Certains onf fait un long
voyage pour moi, j'en suis profondément touché. Je suis si heureux
d'être enfin entré dans la maison d'Aristote, depuis le temps que j'en
parlais ! Et de quelle manière !

Mes premiers mots de
remerciements seront pour ma cousine, Florence, qui a officié avec
tact, tout en sobriété, pleine de dévotion. Elle a été pour moi une
merveilleuse confidente les jours derniers, un guide moral et spirituel
pour un homme parfois plein de doute. J'espère être un jour à la
hauteur de tout ce qu'elle m'a apporté."

Se tournant vers ses marraines, il poursuit : "Je
suis bien chanceux d'avoir une équipe de marraines telles que vous.
Merci à toi ma Tia, d'avoir été celle par qui tout arrive... Je te
souhaite le plus grand bonheur aux côtés de mon pap... heu... de cousin
Eudes." Il sourit. "Tu as été
particulièrement présente au cours des dernières semaines et nous
savons toi et moi, ô combien j'ai pu être triste et malheureux. Tu m'as
rendu le sourire par ton réconfort, tu m'as réappris à espérer et
Aristote sait ô combien large était la dimension de mon malheur. Si je
puis tourner la page, c'est grâce à toi."

Marquant un temps d'arrêt, il regarde sa marraine avec émotion, son regard filant vers Elloras. "Marraine
Elloras. Quelle belle amitié que la nôtre. Elle est facile à dater :
nous nous sommes rencontrés lors des tractations des municipalités du
Puy et de Polignac dans le cadre d'un jumelage. Depuis ce jour, nous
avons été toujours là l'un pour l'autre, au moins par lettres
interposées." Il sourit. "Même si les miennes
mettent parfois plus de temps à te parvenir que dans l'autre sens...
Merci d'être présente, je sais que je puis compter sur ton indéfectible
amitié."

Son regard se porte ensuite sur Elyz, il s'adresse à elle avec un sourire malicieux. "Ma
douce Elyzabel ! Tu as été ma plus fidèle confidente lorsque nous
écumions tous les deux les tavernes de Mimizan. Je pense bien que si
nous avons tous les deux quitté la Gascogne, c'est que les réserves
d'alcool sont épuisées ! Tu as fait une longue route depuis Castres,
pour célébrer mon baptême, c'est un nouveau gage de ta belle amitié."

Reprenant doucement son souffle : "Je
voudrais excuser l'absence de Laure, qui faisait le déplacement depuis
Narbonne. Elle m'a prévenu d'un contretemps par missive mais était avec
nous en pensées. Elle nous fera probablement une petite visite si elle
parvient à résorber son retard sur la route. Laure et moi, nous avons
un parcours de vie similaire et nous correspondons régulièrement et je
serais heureux de pouvoir vous la présenter."

Trouvant qu'il devient trop long : "Mais
je vais arrêter là, je vois déjà que mon cousin s'assoupit et ma
soeurette prête à mettre au monde cette petite nièce que j'attends avec
grande impatience." Se tournant vers sa cousine officiante : "Je pense que vous aurez encore du travail, dans la famille..." Il sourit. "Puisque
me revient l'honneur de présider le banquet, je vous invite à nous y
rejoindre dans la salle à manger du domaine. La maîtresse de maison n'a
pas manqué d'originalité et le personnel s'est donné beaucoup de mal !
Ma cousine et ma marraine présideront ce banquet à mes côtés, c'est
bien la moindre des choses." Ses yeux se posent sur sa Marraine Tia : "Tia à ma gauche...", il se tourne vers Florence : "La douce Florence à ma droite..."

Faisant mine de terminer, il se ravise et tonne :

"Qu'on mette un fût en perce !"
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Bill Boquet



Ben y’a du boulot c’est moi qui le dis…

Petit sourire patelin.

Raclement de gorge.

Comment
appelle-t-on ça encore ? Hem. Ah oui. Diplomatie. Quoique. Palabrer
avec la tête de mule risque de prendre le temps d’organiser 18
baptêmes. La traîner par les cheveux ne serait guère aristotéchose…
Cruel dilemme. Et qui dit l’aime fait un effort de pédagogie. Allons y
pour la parlotte.

Euh… Ma … douce (je rêve.. c‘est moi qui parle ?) euh amie… Auriez vous l’intention de préparer un chaudron de poix ?

Comment dire… Nous allons à une cérémonie n’est ce pas ?

Il observe le regard de la brune en plein effort de cognition. Oui elle capte, apparemment…

Hem…
Voyez cet édifice ? C’est une église. Quand j’ai dit que nous y
allions… Je ne voulais pas dire que nous la prenions d’assaut vous
comprenez ? Il n’y a rien de bien rutilant à l’intérieur, les richesses
qu’on y trouve parlent à l’âme plutôt qu’à la bourse…

Il tapote placidement sur le bouclier, lisse quelques mèches éparses du visage de la brune….

Je
crois que votre attirail de carnaval n’est point de mise pour un
baptême. Ce n’est point un baptême du feu… j’aurais peut être du vous
le préciser…

Et vous y allez avec moi. Bien sûr.
…

Quoique bon…

A force d’attendre, on finira peut être par aller directement aux agapes… Je crois que c’est fini...

Fini ? Deja? Quel dommage....

Mais quelle mauvaise foi...
Non non, c'est faux je suis triste...

La brune se saisit de la main caressante, y dépose ses lèvres...

Elle
relève a nouveau une commissure de lèvres, plongeant regard dans le
sien, celui la même dont l'accent métallique prenait étrange clarté
lors de leurs échanges visuels...

Bien... soit...
Point de citadelle à prendre... Point de forteresse à assiéger... Nulle richesse à dérober ?
Un avant-gout de l'enfer somme toute...

La brune soupire un instant... Pas même un ecclésiastique a ... Kof Kof... Même pas de loin ?
Soit... Vos amis ont de drôles de mœurs mais s'ils sont malgré tout vos amis, certainement cachent-ils un intérêt d'Épinal...

Elle profite du babillage volontairement infantile pour s'approcher bien plus près du cochonnier, bien mal nommé à son sens...

Pensez-vous
de fait que nous pourrions envisager de trouver ripailles et abondance
de boisson? suffisamment pour oublier cette longue route?
Je vais de ce pas cacher tout ceci, je ne voudrais point effrayer la populace.... Les invités je veux dire...

Glissant ses doigts dans les cheveux en broussaille Pestouille conclue

Allez
au moins féliciter votre ami, je vous rejoins. Mais attendez-moi hein!
Vous promettez ? Ne me laissez point seule dans ce lieu de perdition je
vous en conjure...

Faisant route vers leurs moyens de locomotion respectifs, la garce sourit pour elle même...

Tu vas entrer dans cette église? Toi? Tu es tombée folle?
Que nenni...
Alors quoi?
Alors Bill...
Je ne comprend s plus
Laisse donc...

C'est
bien mal a l'aise qu'elle passe la porte du lieu saint à son retour,
car voila bien un évènement incongru qu'elle est en mesure de compter
sur les doigts d'une main...
Ses yeux tentent de s'acclimater à la
semi pénombre contrastant avec la lumière extérieure alors qu'elle
balaye l'assistance dissipée du regard...

Se sentant gauche, elle s'apprête a héler tout simplement son compagnon afin qu'il daigne la sortir de ce mauvais pas...
Le lieu lui donne la chair de poule et la nausée malgré toute l'énergie qu'elle déploie afin de relativiser ses angoisses.

Non! Tu ne cries pas... Pas ici enfin!
Bien...

D'un
mouvement de résignation, elle s'approche d'un banc, attendant sagement
la fin de cette mascarade séant posé ici. Il finira bien par venir la
chercher le minotier...
Enfin elle l'espère...

Bill Boquet

Les retardataires dans la chapelle... a écrit:

[A la chapelle toujours ] <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote"> Fini ? Deja? Quel dommage.... </td></tr></table> Oh cachez votre joie, je vous en prie… <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote">Bien... soit... Point de citadelle à prendre... Point de forteresse à assiéger... Nulle richesse à dérober ? Un avant-gout de l'enfer somme toute...</td></tr></table> Je comprends votre insupportable calvaire d’être vue à mon bras… quelle déchéance, vraiment…Enfin, si vous préférez votre cheval… <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote">Pas même un ecclésiastique a ... Kof Kof... Même pas de loin ? </td></tr></table> Euh… Non, non, ici ils sont civilisés… ci-vi-li-sés… Je vous expliquerai le sens de ce mot… <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote"> Pensez-vous de fait que nous pourrions envisager de trouver ripailles et abondance de boisson? suffisamment pour oublier cette longue route? </td></tr></table> Ben voyons, autant nous rendre au banquet tout de suite et les attendre avec l’écuelle à la main… Un peu de délicatesse tout de même… Nous attendrons d’y être invités, comme tout le monde. <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote"> Je vais de ce pas cacher tout ceci, je ne voudrais point effrayer la populace.... Les invités je veux dire... </td></tr></table> Je ne garantis pas que vous ne les effrayez pas davantage sans votre quincaillerie… … Vais me faire énucléer moi… <table width="90%" align="center" border="0" cellpadding="0" cellspacing="1"><tr><td>Caprie a écrit:</td></tr><tr><td class="quote"> Allez au moins féliciter votre ami, je vous rejoins. Mais attendez-moi hein! Vous promettez ? Ne me laissez point seule dans ce lieu de perdition je vous en conjure...</td></tr></table> On parie ? Hin hin hin…. Il s’attendait à un affrontement plus épique, un tressaillement musculaire le préparant déjà à un bras de fer, un face à face teigneux, la traîner comme une cochonne à l’abattoir et là, que nenni, la voila bien sage, abandonnant son artillerie et trottinant sans renâcler vers l’édifice religieux. Et lui reste bras ballants sur le parvis, regardant vers la nef d’un air méfiant. Ce n’est point qu’il redoute les lieux saints, le baptême est pour lui déjà histoire ancienne, bien qu’il avait fallu que sa marraine l’y conduise par le cou. Non ce qui le perturbe, c’est cette inhabituelle docilité… car Caprie conciliante, c’est tout sauf rassurant. Que manigance-t-elle… Faudrait savoir mon petit père, tu voulais qu’elle y aille elle y est, de quoi tu te plains ? Ben heu… Je sais pas moi, la trainer par la peau du dos eut été plus sportif… Bill s’élance à la suite de la Peste, la rejoint sagement sur le banc ou elle trône, aux aguets. Il s’approche de son oreille, frôle sa joue et chuchote. Hmmm, bravo, entrée sans claquement de fouet ni de porte, pas de cri de guerre, pas d’insultes, bravo, vous m’étonnez… Il faudra tout de même que je vous explique quelques rituels, comme de s’incliner au moins devant la croix quand on a le genou trop raide pour une génuflexion, puis euh… l’eau bénite là, vous voyez… C’est pas pour s’asperger derrière les oreilles… qu’elle est mignonne quand elle fait ses grands yeux de cruche… euh… le signe de croix vous savez… Pfff.. non laissez, derrière les oreilles c’est déjà pas mal… On a échappé au pire, au fond vous auriez pu la boire...

Ils
avaient tant bavassé entre eux qu’ils avaient failli en rester enfermés
dans l’église. Et semés par la procession, durent se faire indiquer par
l’iun ou l’autre gueux égaré comme eux où se déroulauit ce banquet, à
supposer qu’il y en eut vraiment un quelque part.

Pourtant ce village n’était pas si grand allons !

Enfin,
truffe au vent, les effluves de bonne chère parvinrent de la Peste qui,
guidée tant par son estomac que par son flair imparable, avait traîné
son bougonnant compère au lieu des réjouissances.

Ma doué, j’allais finir par m’offrir un de vos cuissots si nous ne parvenions point à nos faims…

Installons nous céans, euh… discrètement hein…
_________________
Ben quoi?

Sempiternellement machouillante mais bel et bien
docile, Pestouille suivait son compère, un sourcil levé sur une
prunelle fort amusée de le voir a ce point perplexe de sa conduite
presque convenable...

Citation:

Ma doué, j’allais finir par m’offrir un de vos cuissots si nous ne parvenions point à nos faims…

Inutile cher ange... Vous ne parviendrez pas a me demonter aujourd'hui... Exemplaire je serai... Si si!

Citation:

Installons nous céans, euh… discrètement hein…

Les
yeux rivés sur le minotier alors qu'elle arbore un sourire à la lisière
de la niaiserie tant il est forcé de jovialité, les jambes fléchissent
afin de suivre à la lettre les instructions de cet homme qu'elle a
décidé aujourd'hui d'élever au rang de mentor par simple esprit
joueur...
Mais voila, faire l'imbécile et jouer à la dame alors que
l'on en a guère coutume doit présager la chute... Et chute bien entendu
il s'ensuivit...

Satané siège...

L'air dégagé, l'air de rien, l'air débonnaire...
En
aucun cas offrir a quiconque la jouissance de la voir en posture
dégradante, Caprie se relève tel serait le mouvement le plus naturel au
monde, ne manquant point de gratifier d'un coup de pied, que même
eunuque aurait rechigné a récolter, les pieds farceurs du trône
mécréant.

Elle se penche alors vers Bill, lentement, chatoie à son oreille plus qu'elle ne murmure:
Et maintenant on fait quoi?
J'ai faim...
J'ai soif...
Une main légère effleure la minotière et tout aussi surement altière cuisse...
J'ai...

Il lui suffit à présent de se redresser et d'épouser du regard la pièce pour prendre une toute nouvelle assurance.
De façon certaine, les auberges je sais comment m'y conduire...
Tavernier! A boire que diantre!!! Clame haut et fort la Peste fort heureuse de pouvoir enfin se comporter a son aise.

Toutefois, un éclair courroucé dans l'œil de son compagnon l'interpelle:
Bien quoi? J'ai dit une sottise?
Pis... Il est ou votre ami le blasphémé, hein?

Deux fois qu'on me fiche dehors les culs-terreux...
Limite... Tres limite...
Ok...
Billou a ch'val, on va leur apprendre a vivre a polignac...