[RP] Fables Délèct-Orales

Caprie tend un godet a la blanche péroreuse qui descend du tonneau.
Elle l'avait écouté alors qu'elle remerciait par la même le messire qui
lui faisait toujours la joie de participer à leurs interventions.

Mais vous devriez prendre place parmi nous à l'occasion, messire... C'est place publique donc ouverte...

Elle lui sourit attendant Inba pour la réconforter de ce premier tour de force.

Bravo ma belle, c'est prometteur... Mon tonneau est tien autant que tu le souhaitera...
Sur ce je te vole la place, ça me démange...

Elle la gratifie d'un clin d'œil complice et remonte ses fesses sur fut tambourin a l'affut...
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Amour a mort
Fier Matador
Mate a mort sur la mer
Matamore de l’amer
On dit qu’il faut tuer sa mère
Pour voir les yeux de son père
On dit qu’il faut crever Le Père
Par le regard de l’amère
On lui fait des cadeaux
On flatte son ego
Lui est toujours beau
Tel Dieu et dédain sur la dévot
Mais l’amour a mort
Encore…
De l’âme mère, Matador
Attendre la petite mort
Elle mate a mort
L’amer matamore
Car sur la mer… la mata… a mort…
Mais dans les yeux du Mateur dès lors
Sérénité… sera Sa petite mort

L'humeur ne peut pas toujours être empreinte de légèreté...

Une amie, lui inspire les mots qu'elle va s'appliquer a parler.

Ainsi elle va leur conter...

Un jour, on lui dit il faut aller

Vers les autres, et il faut parler.

Oui, elle veut bien.

Mais arriver à leur parler

Sans cacher la vérité

Est impossible pour son esprit malsain.

On lui dit que ce « n'est pas si difficile »,

Mais sur quel ton

Aborder les conversations?

Normal , énervé, réservé, triste ou gracile?

Naturel ou artificiel?

Et souvent devant les gens ses pensées s'emmêlent

En une logorrhée orale infâme

Qui cache à leurs oreilles ce que son esprit ne veut qu’elle clame!

Pérorer, pérorer sans cesse dans les conversations,

À être verbeuse, palabre à toute condition,

Ne la voici pas qu'ombre physique,

Un pantin sans maitre dont la parole pique!

Matin, elle s’en fut vers le vélin,

A senti son odeur, son pouvoir tyrannique

– en fait, dictatique,

Voilà le réel grain –

Elle a pris sa plume

Et a débuté alors

À ne plus parler que sous la Lune,

De l'astre nocturne, du grain, de l’austère et de la mort...

Elle a métamorphosé de lignes, d’instruments,

Des vers dansants

Elle passe à la prose obscure,

Toujours fidèle à son abjecte tradition

D’être celle qui ébrase, invisible, les impurs,

De tout temps et de toutes saisons.

Elle oublie les autres gens,

Elle écrit parfois à leur encontre des paragraphes assassins

Ou des vers rutilants,

Chantant leur vérité, aimant leur intelligence

Qu’elle a tant de peine à trouver dans ce monde plein d'offenses!

-A l'art, l’intelligence et l'esprit érudit

On a désormais substitué la bêtise, l’ablution cérébrale et le verbe mal poli-.

Entre deux lignes dans le récit qu’elle bâtissait,

Elle étalait en son esprit rêveur, la description d'un monde par pans entiers...

Elle est déesse, puisque confectionne des terres,

Fait sortir des montagnes, commande aux mers!

Puis elle voulu mourir, bien sur dans le récit,

Jamais dans la vie.

Son malaise était si profond

Que pour le narrer...

...ce serait si long...

Mais elle a toujours essayé.

Et continue encore de tenter

Cette quête impossible, imposée à son esprit,

Pour fin de le soigner

De toutes ces maladies.

Pourtant depuis sa naissance, la mort est son emblème.

Et voici pourquoi elle l’aime,

Elle l’ensorcelle.

Triste malheur qu’est le sien!

A peine s’évanouit-il dans le sommeil,

Qu’avec tant de force il s’éveille chaque matin!

Mais l’homme de sa vie est beauté criarde,

Sans doute assez pour renoncer à ses idées blafardes.

A Ximene...

[RP] Fables Délèct-Orales - Page 2 18354237154a33d45d0b4c0

Toxal avait entendu parler de ces joutes verbales, plutôt timide le jeunôt dernièrement arrivé. en ces lieux.

Mais il n’a pas peur du ridicule puisque ses mots sont honnêtes et
francs, sa seule engouasse est de trop se livrer à tous ces villageois
ici présent.

C’est ainsi que pour ce premier essai, Toxal décide de souffler ses mots aux entrailles de la nuit.

La concurrence est rude, il a souvent entendu de très beaux vers lui traverser tout le corps.

Toxal remplit ses poumons jusqu’à rompre et souffle doucement pour se donner du courage.

Il s’avance en direction du fameux tonneau, se hisse, et observe le ciel et toute l’obscurité qui l’entoure.

Le voilà en place, le froid le saisi, il ferme les yeux pour plonger au
plus profond de lui, afin d’en sortir le meilleur. il choisi une escale
sur l’aorte, c’est de là que les plus beaux mots viennent ;

L’obscurité de mon âme,

Triste mi-chemin entre l’esprit et le cœur,

Est une torture à elle seule c’est le drame,

Son acceptation peut faire peur.

La découverte d’un être,

Les plus sombres pensées y sont liées,

D’un moment à l’autre tout peut basculer,

Tout est question de paraître.

La vie n’est faites que d’esquives,

Échapper aux dures réalités si nombreuses,

La trilogie du multiple cornu en ce lieu se ravive,

Mais la stabilité, le soutien, quelle la promesse ravageuse !

Toutes ses promesses évoquées en silence,

L’amène à sentir ce boulet qui l’enchaîne,

Son corps est prisonnier, se déchaîne,

Son esprit et son cœur eux, commence l’errance.

Mais raison oublié un moment n’est jamais très loin,

Apporte souvent d’avantage de souffrance,

Et voici que le malheur est entier ,et témoin,

Qu’une rêverie impossible en devient délivrance.

Le bonheur que diable n’est jamais éloigné,

Les entrailles sont bien libres de penser,

Tant qu’il n’affecte en rien l’être protéger,

Mieux vaut s’interdire la pensé.

Le comble, l’ineptie de cette prose,

La non gène de l’autre si violente,

Comment faire pour s’éclipsé de la chose,

Sans pour autant renié la parlante.

Le cri du hibou, amène Toxal à sortir de ce songe, il s’est laisser aller et bon vent. Que faire maintenant?

Pestouille insomniaque....

Dormira, dormira pas...

Errance a la recherche du bout de chemin, maniaque...

De la poule ou de l'œuf qui le saura...

Ces pas nocturnes

L'avaient menée, malins

A entendre les vers issus de l'urne

De l'âme torturé du gamin.

Nulle délivrance

Pas de promesse d'espérance

A lui dédier

A prodiguer

Mais une main tendue

Messire, du tonneau descendez

Marchons sous la lune

Nous pourrons a loisir parler

De votre infortune

Âme torturée

Main tendue ce n'est qu'une

Mais elle peut chez vous vous accompagner

Car à hurler sous la lune

Louveteau vous vous y mettez

Certainement en sera t' il une

Qui tentera cet instant de vous apaiser...

[RP] Fables Délèct-Orales - Page 2 Kileronnm

Des poèmes...
Des rimes en tout cas, il aimait ça... Il déchira doucement une page de
son recueil, il la ré-écrirait dans le pire des cas, c'était en lui,
c'est lui qui les avait fait. Il la relit un instant et lui donnant
vaguement la forme d'un oiseau, la lança vers l'endroit ou l'on
parlait... Peut être la liraient-isl à haute voix ? Qui sait... Dans le
pire des cas elle ferait peut être le bonheur, le malheur, ou
l'ignorance de celui ou celle qui la ramasserait. Il s'adossa contre un
mur éloigné, continuant d'écouter.

Sur la feuille dépliée l'on pouvait lire :

Citation:

Mort,

Vérité.

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[RP] Fables Délèct-Orales - Page 2 Bankillrg4ds5

Toxal

Toxal, en se promenant nota une fin de liste bien regrétable,

qu'elle tristesse que tout disparaissent en une fraction de seconde, tout ce qui lui tient à coeur ;

tout simplement voiçi une pensé qui lui traversa l'esprit

j'aimerais bien être capable, en quelques vers, d'effacer tout vos maux

mais je n'ai pas ce pouvoir, seul en vous vous pouvez l'y puisser.

alors en un instant, reflexion faite, remuer un peu vos trois méninges,

et voyons ce qu'elles pouvent apporter à nos ouies,

juste pour sauver bons nombres d'exellents vers, je me présente devant vous,

l'inspiration m'a quitté aujourd'hui, je ne fais que rallonger

pour quelque temps, sa longevité sera à nouveau tester!

Toxal salue les quelques personnes
présentent et se précipite dans les ruelles du village, il a tellement
de choses à faire...et n'est vraiment pas fier de sa prestation

Se juche

Déclame,

Se pâme,

Se casse quel calme!

J’aimerais inventer toute une armée de mots

Béliers des sentiments, des méandres du cerveau,

Je voudrais des poèmes tous comme une migraine

Qui s’installent au jour blême et qui restent en Lui, qu'Il se souvienne !

Je voudrais des écrits trainant comme une rengaine

Que l’on emporte avec soi partout, partout ou l'on va.

Je voudrais des quatrains, comme un vice, une passion,

Que l’on repasse toujours, telle une supplication.

Je voudrais faire sonner des rimes si parfaites

Que de les écouter ferait tourner les têtes,

Écrire des sonnets construits pour des rebelles

Que l’on pourrait déclamer en assiégeant des citadelles.

Dessiner des mots doux pour nos lèvres d’amants

Des mots qui rendent fou, qui durent mille ans

Puis forger des mots forts provoquant des naufrages

Ou des mots légers comme le libertinage.

Imaginer des mots clefs ouvrant des lieux sacrés

Démodés ou nouveaux ou l'on pourrait cacher

Tous ceux qui nous ont poussés, qui nous font mordre la poussière

Pour mieux les dépouiller, les blesser dans leur chair.

Enfin au matin clair, victorieusement,

L’habiller de ces mots qui Lui vont comme un gant,

Des mots qu’il suffit de murmurer tout bas

Pour que d’un fol élan Sa passion s’échoue dans mes bras.

Je compte sur vous pour ne pas laisser moisir ce tonneau et a mon retour pouvoir m'y hisser a nouveau...

Sinon gare!!!

L'une juchée sur l'autre, lequel des deux piaffe d'impatience plus que de raison aurait été difficile a juger...

Malin commence à gesticuler en tout sens, les pattes toujours en
action, l'une après l'autre elles tentent de se libérer d'un entrelas
invisible qui lui aurait noué les jarrets.

Bien
que n'étant point d'une vivacité d'esprit hors du commun, loin s'en
faut, l'animal semble couvrir du regard cette ligne d'horizon, là bas,
au bout du chemin, et se questionner sur le pourquoi de cette position
stagnante ainsi chargé telle une mule de campagne...

De
façon régulière, La Peste se doit de maintenir les rênes afin que
l'étalon fougueux daigne rester en place et non partir dans un galop
frénétique, sans but certes mais si grisant.

Attendre....

On attend quoi au bord de cette route ?

Heureusement que vous ne partez pas vous marier, je n'ose pas imaginer ce que cela donnerait...

Tais-toi.

Tu sais ce qu'on dit:

Certains arrivent toujours en avance, parce qu'ils pensent : "On ne m'aime pas assez pour m'attendre."

D'autres arrivent toujours en retard, parce qu'ils pensent : "On doit m'aimer assez pour m'attendre...."

C'est pourtant vrai que tu as changé toi...

Ferme la. Soupire t'elle déposant le menton sur le sommet du crane de sa monture en un geste résigné.
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