[RP] Sainte Boulasse... Notre cimetiere bien aimé...

Caprie et Xi traversaient le cimetière dans un silence qui pu paraitre religieux si elles n'avaient oublie l'une et l'autre de preter attention a ce type de conjectures.
La première fulminait encore alors que l'autre attendait que le courroux de sa frangine de lait s'apaise quelque peu.

L'ambiance du lieu était sombre à souhait, mais elles déambulaient a travers les tombes avec dextérité, en bonne habituées de lieux qu'elle sont.
L'endroit n'est pas grand, il ne leur faut que quelques mètres avant d'arriver a l'entrée des catacombes.

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Passe la margelle de pierre, l'air ambiant se meut a la limite du respirable et l'obscurité devient totale.
L'atmosphère est outrageusement chargé tant d'humidité, de moisissures diverses que de cette odeur de mort laissée comme en souvenir de la putréfaction des corps qui ne voudraient se laisser oublier de leur phase intermédiaire si simplement.
Caprie suffoque toujours un court instant des qu'elle entre en ce lieu, elle hoche la tete en se saisissant du flambeau qui les attend a quelques pas de la.
Il aurait été inutile d'envisager se mouvoir dans ce labyrinthe de pierre sans son aide...
Il lui tarde d'arriver a la crypte.
Non que la mort même a son image le plus sinistre lui fasse peur mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir observée par les myriades de cranes empiles qui longent les couloir.
Bien sur ce ne sont que des ossements, reliquats de vies sinistres pour la plupart, mais quoi, pourquoi ils les regardaient comme ça ?
Caprie jette un œil en arrière afin de s'assurer que Xi lui emboite le pas en maugréant "J'te comprendrai jamais..." au moment ou elles arrivent enfin dans la partie habitée par Xi...

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Certes l'endroit est douillet agencé tel qu'elle l'a fait, mais tout de même...
Elle peste un instant avant de gratifier un rat d'un coup de pied rageur et prend place sur un siège pendant que Xi allume un feu.

"- Mais enfin... Comment peux tu vivre ainsi au milieu des rats et la puanteur?
Puis... qu'est-ce qu'il t'as pris de sortir ainsi en public pour tes desseins funestes? hein?
Je savais que je te trouverais la bas, je le sentais...
T'as pas pu résister hein?
Les endroits putrides exerceront toujours la même fascination sur toi..."

Elle jette un œil a sa sœur affairée et qui rit dans sa barbe aux paroles de Caprie, continuant de maugréer, mais maintenant plus pour la forme, la colère était passée, elle n'a jamais su lui en vouloir toute façon.

Caprie soupire longuement et fini par se taire.
Ximene vient se caler assise entre ses cuisses comme elle le font depuis qu'elle sont gamines et lui sourit

"- Aller arrête de râler sœurette...
Pas la mort d'un gueux ou deux qui va te chiffonner non?
Pas a moi, j'te connais trop..."

Xi laisse échapper un rire clair en plongeant sont regard malicieux dans celui de Caprie

"- Tsssssssssss
Sais tu que Billou n'a meme pas connaissance de ton existence?
Qu'en penserait-il s'il me voyait pourfendre la foule a coup d'épée pour aller descendre ma soeur d'un bucher que les bonnes âmes lui auront destiné?
Tu ne penses qu'a toi décidément...

- Mais arrete, celui qui aurait assez d'intelligence pour me confondre n'est pas né encore tu le sais bien.
Quant a l'inquisition ... Mouhahahahahaha
Cesse donc de ronchonner.

- Mais enfin que fais-tu ici au fait?
Tu ne devais pas repartir rejoindre M?
Il ne t'as pas rejoint?
Que ce passe t'il?

- Bah frangine, maman, tout ca... Gentil garcon tu sais...
Pis il est occupe a nous construire un petit nid...

- Bien raison de plus!!!
Repars Didiou!!!
Tu attends quoi?

- On a jamais ete séparées toi et moi, j'arrive pas a m'y faire pis surtout pas en ce moment.."

Caprie la regarde interrogative alors que Xi pose sa tete sur elle avec tendresse

" - Que veux tu dire?

- Je veux dire que je sais que tu vas mal et que je refuse de te laisser seule en ce moment.

- Idiotie, je vais tres bien.

- Oui, ta haine, la peine de perdre tous ceux que tu as pu apprécier, sont en train de te ronger de l'intérieur, a moins que l'alcool ne te tue avant, mais tu vas bien... Et surtout tu laisses faire et ca je supporte pas.

- Non... tu te trompes...
J'ai promis de lui redonner gout a la vie, ce sera pas simple, mais j'y arriverai... Ca me fait une raison de me battre...
Puis... Un eclair, meme furtif, de bien etre dans son regard... Une remontrance quelconque, un sarcasme agacant venant de sa part, c'est deja une eternite de bonheur...

- Mais t'es amoureuse ma parole!!!!"

Xi eclate d'un rire sans fard tant cette idee lui a toujours parue saugrenue.

" Cesse donc de rire idiote!!!
amoureuse... Mais j'vous jure, garde ca pour toi, c'est bon pour les esprits faibles. Des fables que l'on raconte aux enfants pour leur faire croire qu'il y a un but a cette mascarade. N'oublies pas a qui tu parles je te prie."

Caprie hausse les epaules agacee.

"- Mais... t'as rougit!!!!
Mouhahahahaha le dernier qui t'as mise dans cet etat c'est Durkain. T'es amoureuse j'te dis!!!!"

Xi laisse alors allez son fou rire, c'est tellement bon de rire si naturellement pour une fois.
Caprie se leve rageuse.

"-Tais toi donc, tu dis des aneries.
Je rentre, la journee a ete rude..."

Caprie se saisit a nouveau de la torche et se penche pour embrasser sa soeur.

" - Oui, oui... Nie, mais tu ne trompes que toi meme... Héhéhéhéhé.
Dis... Tu lui parlera de moi un jour ?

- Si t'es sage on verra.
En attendant je te conseille de ne pas bouger d'ici si tu ne veux pas que je t'etripe.

La peste prend alors la direction du couloir de sortie d'un pas lourd, se demandant si cette journee maudite se terminera enfin...

--Sixtine
PNJ

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Essoufflée et serrant toujours contre elle son sac suintant elle s’arrête dans l’ombre protectrice d’une stèle imposante, jette un coup d’oeil furtif à gauche, puis à droite, et reprend sa course folle, zigzaguant entre les tombes sans même y penser. Soudain, elle stoppe net. Jette des regards éperdus autour d’elle et se précipite subitement à l’intérieur d’une chapelle funéraire délabrée. Qui ? Qui ? Qui s’est permis d’entrer chez elle ? Le portail était fermé ! Oui, fermé ! Qui a violé son sanctuaire ?

La panique le dispute en elle à la colère. Ils ne vont pas être contents. Oh ! Ca non ! Pas contents ! Pas contents ! Ils n’aiment pas que des étrangers viennent les déranger. Il n’y a que Sissi qui sache leur parler comme il faut… Sissi leur apporte toujours ce qu’ils préfèrent ! Il faut que Sissi passe ! Autrement… Un frisson la secoua des pieds à la tête qui n’avait rien à voir avec la pierre glaciale collée contre son dos. Nouveau coup d’œil bref et perçant par-dessus le muret délabré et elle s’élance. Elle connaît un chemin…

C’est un étroit boyaux de terre qui circule jusqu’aux entrailles du cimetière, ouvrage laborieux de quelques animal fouisseur dont l’orifice extérieur est dissimulé sous les restes d’une grande croix de calcaire que le temps à desceller de son socle et qui s’est brisée comme les ossements qu’elle protégeait. Sixtine a déjà emprunté ce chemin. Sixtine se rappelle sa naissance…

C’était il y a plusieurs semaines - ou était-ce des heures ? – elle s’est réveillée en sursaut, tout était noir et silencieux… elle a hurlé. Elle a tenté de se lever mais sa tête a heurté la pierre impitoyable. Alors elle a rampé, elle n’a rien senti que la pierre dure et froide, et puis la terre soudain, sous sa main droite. Elle a creusé avec ses mains, elle a gratté, s’est arraché les ongles, et la peau, et la chaire dans la terre gelée. Elle a rampé, rampé encore, elle a sucé ses plaies pour s’abreuver de son sang, elle a déliré, mangé et régurgité les racines amères et les mousses gluantes qu’elle avalait pour faire taire ses entrailles… et puis elle a prié. Mais la lumière n’est pas venue. Elle a prié encore, et le Sans-Nom lui a envoyé une famille de blaireaux. Elle a mangé et bu. Elle a laissé le plus beau, le plus gros. Pour lui. Elle a dormi dans la chaleur réconfortante des viscères répandues sur le sol et au matin – était-ce le matin ? – elle a repris ses reptations laborieuses. Oui… Sixtine se rappelle. Elle se rappelle la terre dans sa bouche et son nez qui la fait étouffée et vomir, elle se rappelle la pression des parois instables qui s’écroulent sur ses poumons, les étoiles qui dansent devant ses yeux aveugles, la rage pour s’extraire vers une section plus large du tunnel, l’effort inhumain, l’instinct de survie ! Elle se rappelle enfin le premier rayon de soleil, la douleur hurlante fulgurant dans son cerveau amoindri lorsqu’il a touché ses rétines atrophiées. Elle se rappelle avoir reculé en pleurant, en sanglotant comme un nourrisson apeuré, roulée en boule dans la galerie oppressante en attendant que la nuit tombe enfin.

Sixtine essuya une grosse larme tiède sur sa joue décharnée et jeta vers les étoiles un regard doux et implorant. Depuis sa naissance, elle avait déjà était obligée de prendre le tunnel pour regagner son antre. Elle ne se perdait plus dans les méandres des nombreuses galeries et savait éviter les passages trop meubles ou trop étroits. Mais elle pleurait toujours lorsqu’elle devait l’emprunter… Avec un soupir chargé de sanglots elle glissa une jambe maigrelette dans la gueule béante.

--Le_passeur
PNJ

Il était là, chantonnant dans le vent, une pelle à la main, la nuit presque tombée. La meilleure heure pour travailler. Une dernière pelletée, il tassa quelque peu le monticule de terre puis planta la croix dessus. Il resta pensif quelques secondes, se demandant où pouvaient être les proches, fit ensuite un rapide signe de croix avant de retourner vers sa maisonnette. Un dernier coup d’œil derrière lui, sur les tombes alignées... Un petit signe de main, des doigts plutôt, comme à une maitresse que l’on quitte...

- Bonne nuit mes bébés...

Il souffla la bougie de sa lanterne, faisant retomber l’obscurité sur le cimetière

Oryax

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Une ombre furtive dans un cimetière. Rien de plus anodin pour une âme en peine qui venait là ensevelir une douleur lancinante. Ce n'était pourtant point un mort qui recevait là un funeste hommage mais un vivant.

Ce lieu, sombre et vide de couleurs, recelait pourtant les stèles de ces vies emplies de rire et d'amour. Ces vies que l'on n'oublieraient jamais et pour lesquelles on avait érigé des monuments qui défieraient l'éternité. Tout était ici si calme, si serein, si ordonné derrière un portail en fer façonné d'arabesques voluptueuses. Dehors, le quotidien était si brouillon, si incertain, si broussailleux derrière des façades en torchis décrépis.

[RP] Sainte Boulasse... Notre cimetiere bien aimé... Oeilcimetierepetitpb9

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Une ombre furtive parcourut les différentes allées sans but déterminé, avec simplement un regard se promenant au hasard de l'ordre établi par de modestes tombes et de somptueux caveaux. Un main s'attardait sur les pierres rugueuses, une autre effleurait le lierre qui tentait d'effacer des noms gravés à jamais juste en dessous d'une oraison religieuse ou d'une citation de bravoure.

Chercher un souffle de vent sous un alignement d'arbres comme chercher un gouffre dont le confinement soulagerait le tourment, voilà ce que faisait une âme en peine en ce lieu à une heure où les vivants s'en donnaient à coeur joie autour de la chaleur d'un feu de bois.

Ecouter le chant du silence dans le bercement de la lune comme laisser couler le sang de la délivrance dans le chuintement d'une plume, voilà ce que fit une dame sans haine en ce lieu où son humeur la mena pour se décrire telle une fille de joie parmi les vils de bois.

Assise au pied d'une tombe choisie au gré du hasard, dos en appui contre l'une de ces pierres austères, elle repensa aux maux causés par un homme aimé et elle se répéta les mots névrosés par le dogme de malaimée. Un adieu modeste dans un lieu funèbre, rien de mieux comme geste pour l'éloigner de ses propres ténèbres.

Alors que je n'ai pas ma place à tes côtés
puisque tu en aimes une autre,
Je ne veux plus t'attendre
puisque tu n'as rien à me proposer.

Je me sens au plus mal
et ça c'est ma mort.
Je me suis faite à l'idée
de vivre sans toi.

Ce dernier soir ta main, tu ne me l'as pas donnée.
Comprends que je t'en veuille.
Ce dernier soir ma main, tu ne l'as pas serrée.
Comprends que je veux te dire adieu.
S'il te plaît, comprends
que je dois partir pour t'échapper
et vivre seule avec mon amour pour toi.

Je ne suis pas à ma place ici,
je dois partir pour échapper à cette vie
Parce que cette fois,
je suis décidée à bouger,
très loin d'ici.
Je trop de griefs contre toi
et tu me manqueras certainement
car mon amour est toujours présent..

J'espérais un endroit
plein de paix et de lumière.
J'espérais que tu me reprendrais
quand le moment serait venu.
J'espérais un au revoir
de ta part ce dernier soir.

J'aimais notre vie à la bergerie
parce qu'elle me manque déjà.
Je prie que par la grâce de Dieu
il y ait quelqu'un qui t'écoute.
Je n'ai pas la force de le faire
puisque tu m'as blessée
et que je ne peux pas te consoler
parce qu'une autre t'a abandonné.

Donne-moi une chance
d'être la personne que je veux être.
Je vais faire tout ce que je peux
mais tu dois me laisser le faire de moi-même
Ne me poursuis pas,
libère-moi de mon amour pour toi.
J'ai besoin d'une autre chance pour vivre,
sans toi, loin de toi,
pour l'enfant que je porte peut être en moi.

Je n'ai jamais eu ma place à tes côtés
je dois partir pour échapper à cette vie
Parce que cette fois,
tu as décidé sans salut
que nous n'avions plus rien à nous dire.
Comme ça,
en n'écoutant ta seule douleur,
sans écouter mes pleurs.

Tu me manques déjà maintenant
car mon amour est toujours présent.
Ton choix est le tien.
Mon choix n'est pas le mien.

Oryax sécha ses larmes en même temps que l'encre de son parchemin. Dernier reflet de la lune sur l'humidité de ses lignes et des joues avant de relever le menton vers cet astre diurne qui avait encore tant de choses à offrir à une jeune femme aux pieds nus.

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Emmitouflée dans sa lourde cape, elle navigue perdue dans ses pensées entre le tombes et dalles mi-ouvertes, béantes de manque de soins...
Chaque visite à Xi la mettait dans un état d'émoi qui était propre a la présence de sa frangine...

"Alors? Tu as fini par lui parler de moi?
- Non....
- Et j'peux savoir pourquoi?
- Pas eu le temps...
- Te fiches pas de moi j'te prie... T'as honte, c'est ça ?
- Non.
- Quoi alors?
- T'es drôle toi, tu crois que c'est simple d'annoncer de but en blanc qu'on a une sœur qui nous suit partout, qui vit dans les cimetières, se prend pour un prédateur de nuit et sorcière qui plus est?
- Ben quoi? J'fais aussi partie de ta vie! Y prend ou y laisse, c'est tout.
- C'est un peu plus compliqué que ça... Quand le moment viendra...
- C'est ça! Moi je chevauche pas en arrière quand vous partez, j'te préviens! Alors si tu préfères lui en parler avant... toi qui vois..."

Elle en a de bonnes la frangines....

Instinctivement, des bruissement venus d'un pierre la font se dissimuler derrière un muret.

"Ce cimetière commence a être fort fréquenté la nuit je trouve..."

Un regard dans la pénombre pour apercevoir une silhouette, une curiosité indomptable pour apercevoir dans cette même obscurité que la silhouette lui est familière...

"Oryax???
Mais enfin... Mais que fais tu là ma belle?
Tu es arrivée quand?
Tu aurais du me prévenir, sotte!!!
Puis... Tu fréquentes les cimetières de nuit maintenant?
Que se passe t'il, dis moi, tu as l'air mal en point..."

Caprie s'agenouille près de son amie perdue quelques instants plus tôt dans de bien mornes pensées.
Au contact de sa peau elle comprend que la belle demoiselle est gelée du froid hivernal que nul effet ne protège.
Elle se saisit alors de sa cape et couvre la jolie vagabonde, tentant de lui apporter un réconfort tant climatique que moral en la serrant dans ses bras d'un geste amical.
La peste dégage un mèche du visage de la vagabonde frigorifiée d'un mouvement maternel et lui sourit:

" Faut pas rester la ma jolie, tu vas attraper la mort..."

Sans lui laisser le temps de tergiverser, elle enjoint la damoiselle a se relever avec douceur.

Des pas qui se rapprochent dans le crissement du gravier. Oryax n'y prête garde. Une voix qui l'interpelle par son nom dans un bruissement familier. Oryax ne peut penser à une mégarde. La jeune femme relève la tête pour chercher dans la pénombre qui peut l'haranguer de la sorte dans un lieu réputé pour être désert de toute cohorte. Une fantôme, un esprit, une hallucination, un rêve ?

Qui d'autres que des êtres étranges pouvaient fréquenter ce genre de lieu en ces heures appartenant aux anges ? Les petites gens aux allures fort sages et aux petites vies bien programmées dormaient probablement déjà dans leur chaumières. Qui d'autres que des passionnés de l'aventure ou des abonnés aux mésaventures pouvaient hanter ce genre de lieu en ces heures inspirant ceux qui dérangent.

Mais cette voix... Ce flot de questions... Cette voix douce et assurée à la fois... Ce flot d'attentions...
Mais cette silhouette accroupie à ses côtés... Ce visage souriant... Cette silhouette penchée vers elle sans plus de formalités. Ce visage prenant un air inquiet et prévenant...
Mais ce regard perçant dans l'obscurité... Cette main maternelle passant sur son front... Ce regard sagace et lui rappelant une complicité... Cette main chaude l'extirpant de son désarroi devant un amour moribond.

Caprie ?

Tant de choses remontèrent en Oryax à l'évocation de ce nom qu'elle ne sentit point ses larmes déborder. Un énorme soulagement s'empara d'elle dans la chaleur de ces bras ouverts, sous la chaleur de son drap offert. Son voyage venait en partie d'aboutir. Elle venait de retrouver l'une de ses amies. Enfin une personne connue et appréciée. Enfin une personne la connaissant et l'appréciant.

La vagabonde se laisse emporter sans discuter par l'élan d'une Capricieuse si attentionnée, sans avoir réellement le temps de répondre à son questionnement.

" Faut pas rester la ma jolie, tu vas attraper la mort..."

Un sourire entre les sanglots contenus avec difficulté et une réponse stupide se faisant l'écho saugrenu de leur amitié issue du passé.

Sotte toi même ! C'est la mort qui nous attrape et, tu devrais savoir que tant que nous la côtoyons jusque dans ses murs dédiés, elle ne nous trouvera pas ici bas.

Oryax se rendit à l'évidence qu'elle était transie de froid mais toujours moins que lorsqu'elle avait les pieds enfoncés dans la neige de Saint Lizier. Après son pied de nez pour conjurer son vain manège funèbre, elle rajouta entre deux claquements de dents afin d'éventer quelque peu l'apitoiement généré par ces retrouvailles et afin de maintenir un brin de fierté avant que celle ci ne défaille :

Je suis venue jusqu'ici pour revoir l'océan qui me manque tant. Je suis également venue me réfugier dans ce cimetière où se terrent plus d'âmes bienséantes que parmi les vivants. La preuve, tu es là !

A son tour, elle serra son amie contre son coeur avant de se détacher d'elle pour lui offrir un sourire sincère.

Comme je suis heureuse de te retrouver !

Absorbée dans la contemplation de ce visage pour s'assurer qu'elle n'était toujours pas en train de rêver, elle ne remarqua ni la présence d'une autre jeune femme ni le parchemin sur le sol. Ce pli sur lequel elle s'était épanchée quelques heures plus tôt s'était échappé de ses mains au cours de sa méditation. Après tout, cela n'avait plus d'importance à ses yeux puisque le vide d'une absence d'un fallacieux serait compensée par la connivence de ces deux gueuses.

[RP] Sainte Boulasse... Notre cimetiere bien aimé... Banoryaxdw9

Caprie la serre contre elle a souhait, c'est bon de la retrouver, elle lui a manqué la gueuse canaille...
même en mauvais état au moins était-elle là.
Tournant la tête d'un mouvement automatique elle avise Xi qui se penche s'emparer du parchemin à terre.

"Toujours aussi curieuse toi....
Vas donc nous chercher une torche que l'on puisse y voir...

- Et s'il te plait ça t'arracherait la ..."

Claquement de langue agacé pour tout réponse, la frangine ne tarde pas a revenir torche en main.
La peste met fin a ses épanchements amicaux peut être un peu trop brutalement, pudeur mal placée sans doute.
Elle s'adresse à son amie:

"Suis moi ma jolie, nous seront mieux au coin du feu pour discuter qu'ici a nous geler."

Elles prennent le chemin de la crypte devancées par la sœur qui ouvre la marche clarté en main.

"L'endroit peut sembler incongru mais tu verras c'est très confortable.
Je pense qu'il en faut plus pour t'effrayer de toute façon..."La rassure t-elle en entrant dans la crypte. Les quelques mètres qui les séparent du lieu d'habitation furent bien vite franchis et Caprie s'enquit d'installer son amie le plus confortablement possible près de l'âtre.

"Je te demande pardon Oryax, je manque à tous mes devoirs, je ne vous ai pas présentées: Voici Ximene, ma sœur, un peu folle, enfin plus que moi je veux dire, mais jolie personne. Je suis certaine que vous devriez vous apprécier toutes deux.
Xi, voici Oryax, une amie de ... au moins tout ça, que je n'ai eu le bonheur de croiser depuis... au moins tout ça aussi...
Xi, tu auras bien quelques habits chauds à fournir à Oryax, je ne voudrais pas la perdre d'un coup de froid alors que je viens à peine de la retrouver..."

La frangine s'exécute toujours taciturne, peut être même légèrement jalouse de l'affection qui prodigue sa sœur à cette inconnue.
Pendant ce temps la peste se tourne vers la demoiselle.

"Je pense que tu devrais passer la nuit ici-lieu si tu n'as point prévu de gite..." Elle se saisit alors d'un flacon d'alcool dans sa besace et le tend a la jolie frigorifiée en même temps qu'elle lui amène un morceau de viande cuite, vestige du repas qu'elles ont partagé un moment plus tot.

"Tiens manges et bois, tu m'as l'air d'avoir besoin de reprendre quelques forces toi ....
Il y a toujours une couche supplémentaire ici, au cas ou... Tu devrais être installée confortablement. Puis elle n'en a pas l'air mais Xi peut parfois être d'une compagnie agréable... Vous pourriez venir me rejoindre toutes deux lorsque tu seras reposée, qu'en penses-tu? Xi te mènera, elle connait maintenant les lieux comme sa poche.
Ça me donnera l'occasion de te présenter Bill..."

Xi, soudainement agacée par les propos de sa frangine tousse près de Caprie de hoquets pour le moins forcés.

"Oui, ça va XI, j'ai compris, je te présenterai par la même occasion...
Au point ou on en est...
Ça va lui en faire du mouvement à cet adorable tit monsieur routine... Mais je suppose qu'il faudra qu'il s'y fasse....
Qu'en penses-tu ma belle?"

Elle plonge son regard dans celui de la belle a l'air si triste espérant avec force son approbation, n'ayant aucune envie de la voir rester seule en ces instants moroses....

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Ximène la Sanglante

[RP] Sainte Boulasse... Notre cimetiere bien aimé... Cap10_11

[Meme lieu, autre temps...]

Nuit noire, nuit froide, nuit sans lune, sans odeur, sans saveur... Nuit de torpeur aux humeurs taciturnes...
Nuit de réflexion, nuit de suspicions, nuit à rechercher solitude...
Nuit à trouver qu'ils commencent à se faire nombreux autour...
Nuit à pester intérieurement après la peste...
Nuit à se dire qu'elle aurait pas pensé qu'un manant puisse un jour ainsi les éloigner...
Nuit à songer....

C'est la cape bien serrée autour d'elle que Xi baguenaudait dans le cimetière,seul le crissement alcalin des cailloux qu'elle foule de ses pieds sempiternellement nus accompagnent ses pensées...
L'amie ingénue de Caprie avait finalement décidé de rester dans les catacombes en sa compagnie. Les deux femmes apprenaient à s'apprivoiser l'une et l'autre au fil des nuits. Il faut avouer que la demoiselle souffrant d'insomnie aussi, bien vite ce trait de caractère les avaient rapprochées.
Xi c'était même surprise à trouver sa compagnie et son babillage léger, à la limite de l'enfantin, distrayant à quelques reprises... Enfin, lorsque celle-ci n'etait pas clouée dans un endroit sombre par des nausees plus que matinales...
Si ce n'était ce môme qui trainait dans leurs pattes, cela aurait presque pu être vivable... Quel poison que ce gamin... Toujours la ou on ne l'attend pas, à fourrer son nez partout, à poser sans cesse myriade de questions sur tout!
Elle ne pu s'empêcher de sourire à cette évocation, oui, elle ronchonnait, mais elle l'aimait bien ce gosse, il est curieux, vif d'esprit et débrouillard, et drôle.
Elle laisse un soupire perturber les ombres de la nuit, ne sachant que faire, que penser...

Ainsi, elles ont repris de l'activité les Capes... Et sans moi de surcroit...
Ça ne me dit rien qui vaille... M est resté laconique quand à la prochaine action... Bien sur il y a le choix, le nombre de boulets qui peuplent Béziers n'a pas du décroitre comme par magie. Mais je ne sais, mon instinct me dit que ça ne sent pas bon...
H... H était la plus active, la plus animée, la plus cruelle de nous tous... Cette femme n'a assurément pas de cœur.
Nous avions tous su que l'heure de la vengeance viendrait un jour, qu'elle n'aurait de cesse que de faire souffrir autant qu'elle a souffert de la mort de notre sœur. Si c'est de cela dont il s'agit bien...
Je suis certaine que c'est ça...

Un pas apres l'autre, demi-tour arrivée aux limites des tombes, puis encore un pas, et un autre...

Si H l'a retrouve, le blondinet de l'OST, ce sera un carnage.
Ohhhh, personnellement cela ne me fait ni chaud ni froid, elle peut bien faire souffrir ce pauvre garçon jusqu'à la nuit des temps, cela m'est egal... Je l'ai toujours trouvé un peu niais de toute façon...
Mais Caprie... Que faire avec elle?
Faut-il que je lui fasse part de mes soupçons?
Vaut-il mieux que je me taise?
J'ai jamais bien compris ce qu'elle avait avec ce Zhangdhar... Il était dégoulinant de bisounourserie et de bonnes intentions guimauvesques...
Un tendre, un gentil, beurkkk!
Bien sur, l'attrait physique, le jeune homme n'est pas déplaisant, pour le moins, les heures passées en entrainement laissent des stigmates dont l'œil se ravi à s'acoquiner... mais quoi, elle ne l'a même pas essayé!
Au moment ou elle s'est enfin décidée à se glisser dans sa couche H a choisit de l'assommer. L'avait eu mauvaise la frangine...

Un léger éclat de rire passe la barrière charnue de ses lèvres au souvenirs des ces péripéties... C'était si loin...

Mais quoi... Zhangdhar est toujours resté Zhang pour elle, même éloignés, même partie sans prévenir, il est resté son ami, un être cher à son cœur, un des rares...
Si elle apprend qu'il lui est arrivé quoi que ce soit, elle va voir rouge la brune, oh ça oui, pour le coup il faudrait partir sur le champ, et arrivés la bas, si mes soupçons se confirment, on aurait droit a un vrai bain de sang, j'la connais!
Elle foncera d'abord et réfléchira après. Finira bien par prendre un mauvais coup un jour cette idiote. Si j'avais pas été la déjà a plusieurs reprises... Tssss...
Enfin, après tout je ne suis sure de rien et le départ devrait être imminent, autant que je me taise pour l'instant. Déjà que j'ai intercepté le pigeon de Feli...
Oui, c'est pas très beau, mais quoi... Même elle, elle y a droit, a quelques instants de repos, à des moment de bonheur mielleux... Ils l'ont pas épargnée jusqu'à présent ma tite pestouille. Repose toi ma belle, la mort de Devil peut attendre, la ou il est... Tu as bien le temps d'avoir mal une fois de plus...

De petit pas précipités, un sursaut, brusque retour a la réalité des choses.
Le gamin s'approche de la promeuse nocturne en courant et lui prend la main.

"Que veux-tu encore? Dis-moi pas que t'as encore faim?! Quelle ruine que ce mioche je vous dit..."

Elle s'éloigne en direction du refuge souriant intérieurement de le regarder faire ses simagrées pour l'attendrir.

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