De passage a Labrit

souffle sourit plus largement.

"quel succès ! La mairesse en personne ? z'étiez pas morte ?

Ravi de vous revoir et bien le bonjour à vous. Merci de me confirmer ce que j'avais cru comprendre, mais dont je trouvais pas trace, c'est à dire l'abrogation de Janvier. Je voulais passer en mairie poser la question mais .. On vous y voit répondre quand ça vosu chante alors ...

Merci de me confirmer que c'est bien La liberté qui avait été volée aux Labritois et que vous l'assumez qui plus est.

Merci de relever pourle reste que je sais mener une élection.

Merci de pas avoir plus de retard que moi même et d'ouvrir plus grande vos oreilles pour pas la ramener à tord et à travers,

Enfin, je ne vous remercie pas de respecter si peu votre Ville, ses habitants, en les couvrant une fois de plus d'irrespect.Le pouvoir vous est monté à la tête et vous êtes dépassée par tout cela. Tous le savent désormais

Alors donc vous votez pour moi m'a-t-on dit ???? Merciiiiiiiiiiii "

Bien droit dans ses bottes, Souffle restait là, plus motivé que jamais.
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Le hasard avait voulu qu’il
parte en voyage à ce moment là. Il venait de quitter Mimizan et son
étape Labritoise ne devait durer que le temps de repartir. Il vit
l’annonce du candidat qu’il avait observé sans mot dire lors de ses
frasques mimizannaises.



Tiens le voila encore celui là…



Il s’était pourtant juré de garder le silence et de ne plus jamais
participer à ces joutes verbales insipides. A quoi bon user sa salive
pour toujours en revenir aux mêmes niaiseries, n’est ce pas ? Le Bill
s’était fait une raison depuis bien longtemps, optant pour l’aphasie et
faisant fi des débats, déblatérations, délibérations et autres
débilitations.



Son côté facétieux reprit le dessus, nul ne saura pourquoi ni par quel
miracle il décida de se racler la gorge pour laisser couler cette voix
durement réveillée après ce si long silence.



Gentes Dames… Messires… Je me présente aussi
puisque d’aucuns appellent à la parlotte.



Je m’appelle Bill Boquet, simple plouc et Mimizannais de longue date, de
passage icelieu pour un voyage d’agrément. Agrément troublé par la
présence de notre ancien maire, que je retrouve à nouveau à pérorer
comme un roquet masquant son arrivisme sous ses attitudes bonhommes, et à
persifler sur le dos des absents, dont Messire Jojo qui n’est pas mon
ami, mais que je connais en tant que citoyen honorable et qui comme moi
fait partie de ceux qui se sont battus pour la fondation de la Gascogne.





J’ai voté par deux fois pour Messire de sa Lune et vous prie de lui
donner vos voix.



La première fois car son discours sur le changement qu’il promettait
d’apporter pouvait paraitre séduisant, même s’il était écrit qu’il se
vautrerait lamentablement. Un discours fondé sur l’insinuation et la
destruction acharnée de tout ce qui s’oppose à lui, ne pouvait révéler
qu’un bien piètre personnage, aujourd’hui honni par ses anciens amis.



Car dans mon esprit torturé, j’estime que le meilleur moyen de dégonfler
une outre percluse de suffisance, c’est de lui donner le hochet qui
l’empêche de dormir la nuit et le fait souffler sur la lune sa rage
d’ambition dévorante.



Le meilleur moyen de le voir se casser la figure et fuir comme un voleur
est de lui donner sa mairie. Vous aurez à subir ses incessantes
péroraisons durant un mois, certes, mais un mois, c’est vite passé, et
puis il mouline tant des bras qu’il vous apportera un peu de fraicheur
en ce printemps. Sur le fond pathétique qui l’anime, il est tout de même
très drôle, si du moins on prend le recul nécessaire pour apprécier son
insignifiance. Celle des intrigants capables d’occire père et mère pour
assouvir leur sinistre avidité de pouvoir, cette pitoyable soif de
reconnaissance pour accomplir le nihilisme de leurs destins dérisoires.



Habituellement, ce genre d’histrion ne trouble guère mon indifférence,
mais peut être étais je bien luné aujourd’hui, ou alors avais-je juste
envie de m’amuser un peu, allez savoir.



Votez pour lui, je vous en prie. Tant qu’il sera ici, il n’aura pas
l’idée de revenir nous casser les pieds à Mimizan.
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Ben

quoi?

souffle ecouta avec interêt
un messire qui se disait Mimizanais mais qui jamais n'avait montré le
bout de son nez ni le son de sa voix en presque six mois passés.



Il le laissa soigneusement finir avant d eprendre le temps de répondre.



"Messire, enchanté de vous rencontrer
enfin et ravi de vous saluer à labrit puisque nous n'avons pas eu cette
occasion à Mimi.



Tout d'abord, vous annoncez bien des choses sans pouvoir les étayer. Le
travail que j'ai fait à Mimizan, le changement que j'avais promis est
incontestable. Le Duché qui m'a vu travaillé, le sait lui. Les
Mimizanait qui m'ont épaulé le savent bien.



Des amis à Mimizan ? Bien sur que j'en ai. J'ai donné sa chance à un
certain Jeanlock, dont le nom vous évoque peut être quelque chose
depuis.



Pour les autres messire, merci de me conforter dans mes positions. J'ai
refusé en effet de rentrer de le jeu de ceux qui se croient seul au
monde. Toute une liste ducale, rien que ça, qui veux faire au niveau de
La Gascogne ses petites affaires comme à Mimizan. Frogard, Jojo, Sand,
Shreck et Cie...



Oui messire, j'ai le courage de mes opinions. Mais puisque vous n'avez
rien de mieux à faire dansla vie que de vous interresser plus à la vie
des villes que vous traversez que de celles où vous vivez, peut être
serait il temps de vous installer ici non ?"



Souffle adorait ces incessants passages, qui loin de le discréditer,
renforçait peu à peu les liens qu'il nouait à Labrit
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Thess
écouta avec interet messire Bill-Boquet, un des nombreux habitants de
Mimizan venus les uns après les autres étayer les mauvais souvenirs du
passage de Souffle de Lune.

Hé bien sur la répartit de souffle la fit pouffer.

- Oui en effet quand messire souffle
est là on a plus envie de paraître....l'ennui nous gagne, sa méchanceté
est capable de se faire battre des montagnes. Mais a Labrit personne ne
s'y trompe réellement , il faut voir le désert qu'est sa taverne. Il
fait fuir même les piliers de comptoir dit'on.

-Les témoignages en sa faveurs hé bien on est encore à les chercher mais
une chose est sur la mairie, il fera une croix dessus.

L'arriviste parachuté devrait penser a aller jouer ailleurs car la
mairie de Labrit n'est pas un jeu.

Je n'attends même pas les résultats messire Souffle, pour vous dire que
Labrit ne veut pas de vous.
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Souffle n fut
guère étonné de revoir la déçue, l'évincée de
service de retour avec son fardeau de haine inépuisable à déverser.



il fut donc obligé de répondre.





"Concernant la taverne, je vous
remercie de noter comme elle est bien devant la taverne municipale en
effet.

On peut pas être mauvais tribun et bon tavernière, surtout quand on a de
cesse de la déserter dans ue ville qui peut en tirer bénéfice.



Vous avez encore beaucoup à apprendre Thess. Vosu tournez et retournez
votre veste comme tout ceux qui viennent ici.

Vous assassinerez votre Môman sans doute pour un joli titre de fonction
que vous serez une fois encore incapable de tenir avec n serait ce qu'un
tantinet de conviction.



Vous serez bien à Mimizan, je vous le confirme. Elle est remplie de gens
comme vous, qui furent ravi de voir les finances remonter vitesse grand
V sous mon impulsion mais qui jamais ne me pardonnerons d'avoir eu le
courage de les priver de ce qu'ils considéraient comme à eux alors que
c'était le bien du Peuple. Je parle de la liberté et de l'égalité.



Vous y noterez que j'ai construit de mes mains une salle du conseil en
pleine Halle ou j'affichais sans crainte le bilan de mes actions.



le courage n'est pas donné à tout le monde dirait on.



La fidélité elle, encore bien plus rare.



Mais libérez-vous comme la poignée de ceux à qui je manque temps
pourtant.



Je crains pas grand chose vous savez. J'aime vivre et je suis aimé. Je
npeu rien craindre.



Peut être un jour oserez-vous dire en face ce que vous dîtes de la
moitié du village dans leur dos ?

Je ne rêve pas. Vous n'en avez pas la trempe et votre venin vous étouffe
déjà peu à peu ... Quel dommage."





Souffle n'avait vraiment pas lieu de
forcer sa verve pour si peu et constatait combien la Ville avait grand
besoin de lui et d'homme et de femmes plus constant que les piètres
pantins qui défilaient...
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La fausse bienveillance
fielleuse du mal luné arracha un demi sourire au meunier bougon, ce qui
en soi était déjà un exploit.



Tatata
messire, votre bilan, vos actions, votre engagement, votre démagogie,
vous, vous, vous… Ma parole, vous êtes encore hypnotisé par la
contemplation de l’auguste nombril du meilleur maire que Mimizan allait
connaitre d’après vos fanfaronnades.



Si vous aviez vraiment été ce meilleur maire, que faites vous donc ici ?




Sans doute, fidèle à vous-même, allez vous répondre que les mimizannais
sont tous trop frustes pour apprécier l’immense honneur que vous leur
fîtes en vous abaissant à gérer leur ville ? Vous excellez également à
jouer les génies incompris, si j’ai bonne souvenance de vos éructations
publiques.



Je dis ce que j’ai vu messire et n’ai rien à prouver ni étayer, car
contrairement à vous, je ne lorgne ni ne bave sur une mairie de plus.
Vous vous croyez maitre dans l’art de distiller le fiel, mais l’étoffe
est mince. J’ai fait sans doute bien plus que vous pour Mimizan, en y
vivant et en y travaillant depuis qu’elle existe, sans avoir votre
lamentable besoin de me montrer partout puis de prendre la tangente dès
que je ne suis plus le centre du monde. Mais mon ego ne me torture pas
au point de devoir le scander à chaque jour que fait Aristote.



Un maire devrait savoir qu’il doit bien plus aux besogneux qui
travaillent en silence qu’aux mouches du coche qui passent le plus clair
de leur temps à se gargariser sur leur indispensable présence. Votre
mépris pour les masses laborieuses est donc intact, cela prouve au moins
votre persistance dans l’erreur.



Je ne suis l’allié de personne, vous pouvez énumérer tous ceux qui vous
viennent à l’esprit, je n’en ai cure, ni de vos conseils pour que je
m’établisse à Labrit. Je n’y suis que de passage et repars céans.



Je n’ai pas claironné partout mon attachement à Mimizan comme vous
l’avez fait pour vos besoins électoraux. Mais moi, je reste mimizannais
contre vents, souffles et marées, depuis la fondation de cette ville,
depuis que la Gascogne s’est dressée pour faire face à tous ses
agresseurs. Et je n’ai pas passé tant de nuits sur les barricades pour
laisser des intrigants venir nous faire la leçon.



Puis ne vous plaignez pas, je fus votre électeur et j’ai appelé à voter
pour vous, non ?



Il tourna les talons, l’heure de reprendre la route approchant à grand
pas. Presqu’à contre-cœur de ne pouvoir admirer l’illustre candidat
engoncé dans sa suffisance, faire étalage de sa vertigineuse surface, le
laissant poursuivre le triste combat que toutes les villes de Gascogne
semblaient condamnées à souffrir : la montée du naNisme.
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Ben

quoi?

Souffle sourit.



"La
fuite est bien utile et le combat verbal bien terne quan le lache tourne
les talons... Dommage, la verve était là ... Mais qui peut il être ce
fantome Mimizanais, une idée mon coeur ?



un des glorieux combattant qui défendit Mimzan depusi bordeaux,
n'oubliant pas de remplir leur besaces pour y faire leurs petites
transaction ?



Un adepte du Grand Gourou Frogard qui n'a pas aimé que je le fit taire
au final ?



Hein dis mon coeur, je leur manque donc tant que ça pour qu'ils courrent
me rejoindre ici maintenant alors qu'ils ne levaient pas le petit doigt
à Mimizan trop content que je m'occupe à les servire avec tout mon
coeur ?"
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La peste navigue dans les ruelles, se
remémorant avec une très légère nostalgie ses précédents passages en
cette ville...



Elle sourit à l'évocation de certaines cocasseries de jadis, mais sa
bonne humeur est entachée par un chant bien discordant....



Comme un oiseau dont le refrain serait si faux que l'on regretterait
presque pour l'animal que personne ne se soit dévoué afin de mettre fin à
ses souffrances.

L'agitation de ses cordes vocales est presque aussi tristement
dissonante que les plumes sans prestance qu'il répand tout autour de lui
par force de mouvements frénétiques et désespérés visant à le tenir
debout et conserver ce qu'il semblait penser être une prestance...

Pauvre coq déplumé... Il fait pitié...



Dans un premier temps, les fausses notes lui parurent familières, mais
la brune se dit simplement que les animaux de basse cour faisant légion,
rien d'étonnant à ce que leur chant crispant soit partout le même...



Pourtant...



Elle s'approche doucement, curiosité en étendard...

Ah oui...

Cet oiseau la ressemble bel et bien à celui qui fut un temps roi du
poulailler à Mimizan.

Et pour cause...



Les coq, ne trouvant certainement plus de pondeuses assez productives
pour louer ses bienfaits chez nous, le volatile est parti cocoricoter
dans les plumes voisines.



Un autre son de voix...

Un autre son de cloche...



A bien y prêter attention, cette musique grave, caverneuse, qui résonne
sans effort ressemble bien au son du glas pour l'emplumé promis à la
casserole...



Sourire gracile, décontraction de circonstance, à pas feutrés elle
s'approche glisser une main douce dans une main de fer gantée de
velours.

L'épée gênante est arrimée sur la hanche opposée et le regard vers
l'homme se détournant des idioties, porté.



Bill, minotier de mon cœur, ne perdez
pas ainsi votre souffle je vous en conjure. Laissez hurler à la lune...

Quant à votre langue capable de si belles choses, utilisez la plutôt a
de plus personnels bien faits.

Venez cher ange, laissons les s'amuser...

Il est temps de nous en aller...
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Il finissait de vérifier le
harnachement de sa carne, prête à protester de revoir le licou se tendre
pour le départ imminent, que la rauque voix complice lui rappela.

Lacapricieuse a écrit:

Bill, minotier de mon cœur, ne perdez pas ainsi votre souffle je vous en conjure. Laissez hurler à la lune... Quant à votre langue capable de si belles choses, utilisez la plutôt a de plus personnels bien faits. Venez cher ange, laissons les s'amuser... Il est temps de nous en aller...

Nous y
allons ma peste bien aimée… nous y allons.



Les insipides borborygmes du lunatique prétendant au titre de chef du
bac à sable, perché sur son tas d’outrecuidance, lui parvenaient de loin
en loin, accentuant ses intimes ricanements.



Il ne
faudrait point laisser à ce sinistre rigolo l’impression qu’il soit du
moindre intérêt, j’en conviens, mais n’est ce pas plaisir d’entendre ses
affabulations ?



Ecoutez moi cet ectoplasme baver, c’est-y-pas beau ça ? Des qu’on gratte
le peu de vernis de l’opercule surgit la purulence de ses miasmes,
l’insinuation insidieuse qui n’est que l’expression de sa vacuité
sidérale, comme un furoncle qui vomit sa sanie.



Bordeaux, Frogard, et lui encore lui, toujours lui, feignant l’inné
branlable, l’impétigoturbable… Qu’il est mignon… Cela prétend étayer et
argumenter, puis ça s’écroule dès qu’on appuie un peu fort, comme une
poupée de son répandant sa poussière, dans un souffle de nul.



En selle ma belle, ouvrez le chemin que je puisse admirer votre lune
cambrée. Il est des joutes qui valent mieux que de bavasser avec un
courant d’air.



Ce sera toujours mieux que de respirer le souffle nauséabond qui sort de
l’autre. Un vent qui sort d’une lune, ce n’est jamais supportable bien
longtemps.
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Ben quoi?