[RP] Feste de la Saint Jean

Celà faisait un moment que je n'avais plus de nouvelles de mon ami
Ulrich, à part celles d'un garde m'ayant prévenu de son départ vers
l'extérieur de la ville en compagnie de Damoiselle Roxhanne. Laissant
quelques hommes au campement, je demandais à mes Compagnons de
s'infiltrer discrètement parmi la foule afin de veiller à la bonne
tenue des festivités, rien ne devait entacher celles-ci. Quatres
restèrent, en grandes tenues, à mes côtés... Pour l'occasion, j'avais
revêti des vêtements mêlant velours et soies noires, avec le haut
finement brodé de fils d'or dessinant la fière licorne de
Saint-Christophe. Les bruits et senteurs de la fête nous parvenaient au
loin, il était donc temps de s'y rendre sans plus attendre!

Passant
par les ruelles que je connaissais par coeur pour les avoir vu naître,
je fît un arrêt à la fontaine avant de mener mes pas et ceux de mes
hommes là où se pressaient déjà la foule. Ci et là, je donnais des
pièces aux groupes d'enfants qui n'en demandaient pas moins de la part
des gens qui, de par leurs chatoyants accoutrements, semblaient en
avoir les moyens. Toiles tendues, rostissoires, fûts en perce,
menestrelles... Nous y voilà!

Je m'installais au plus vite, avec
mes quatres hommes, à une table libre, appelant une jeune femme qui
semblait, de par le fait de désservir des chopes vides, faire le
service ce jour...

"Bonjour
belle enfant... Pouvez-vous nous apporter un grand cruchon de votre
meilleur vin et des coupes pour moi et mes Compagnons?!"

Ce,
avec un grands sourire et les deniers qui allaient avec... Une fois
servis, nous trinquions ensemble, j'aimais festoyer avec mes amis, et
mes hommes, mes Compagnons comme j'aimais les appeler, étaient de
ceux-là tout autant que les nantis de ce monde... Si pas plus!

Il
était plaisant de ressentir tant de bonne humeur autour de moi, celà
faisait si longtemps, même si je redoutais souvent que celà ne puisse
durer. Toute cette agitation me ramenait du temps de la fête de la
moisson, il y a si longtemps! Que de souvenirs, de bons souvenirs, de
cette fête rondement menée au château. Mon regard se tourna alors au
loin, vers ces murs qui se dressaient fièrement au-dessus des
murailles, ces murs abandonnés qui étaient fierté de la ville, mais qui
représentaient si grande tragédie aussi! Ces murs qui étaient jadis
miens, il faudra tout de même qu'un jour je demande à mon ami, Messire
d'Arcy, l'autorisation d'y pénétrer à nouveau. Revoir ces jardins que
j'affectionnais tant...

Au marché, nulle âme qui vive...
Dans les rues, pas mieux...

Mais enfin ou sont t-ils tous passées?

Elle déambulait lorsque son regard avise un groupe de badauds se dirigeant tous en même direction.

Bon, eh bien je vais les suivre songe t-elle, ils sont bien tous quelque part...

Les
bruits de la fête se faisait entendre ainsi qu'un doux fumet qui vient
lui chatouiller les narines et lui exciter les papilles.

Dieu que j'ai faim.

D'un geste de coutume, elle réajuste sa coiffe sur son visage et s'approche doucement des personnes attroupées.
Un
instant a l'arrêt a la recherche de la provenance de l'odeur de
pitance, ses jambes manquent de fléchir sous le poids d'un assaut fort
incongrue a l'arrière de ses genoux. Elle tourne le visage qui ne
manque pas de se marquer par la surprise très rapidement.

Mais que fais-tu la? Tu m'a suivi? Penses-tu que ce soit ici l'endroit idéal pour toi? Tiens-tu donc tant a mourir si jeune???

Bêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêê

Oui bêêê... Pffff... Me voici affublée d'un agneau domestique qui me suit comme un chien ronchonne t'elle. Voila bien ma veine!

Elle râle ainsi jusqu'à croiser le regard tendre de la bête et fini par sourire, il est bien mignon quand même...

Allez
viens, il y a des tables dressées par la bas, on doit pouvoir se
restaurer, peut être même de l'un de tes congénères... Restes bien près
de moi si tu ne veux pas finir rôti mon tout beau.

C'est
ainsi accompagnée comme son ombre de cet étrange chaperon qu'elle
s'approche vers la délivrance des affres de son appétit...

<blockquote class="uncited">Servan a écrit:
Kesskessékeça ??? Pourquoi il n'est pas en broche celui là. Qu'on me le farcisse en méchui, et que ça saute.
.../...
A moins qu'il ne fasse partie du troupeau désigné pour la traversée des deux buchers lors du rituel.
</blockquote>

Derechef
la môme prend son déjà grand agneau dans les bras au passage de Servan
et lui lance un regard mauvais en rassurant l'animal

T'en fais pas va, si un seul tire un fil de ta pelote, c'est moi qui l'embroche et le rôti... C'est COMPRIS???

Elle se dirige d'un pas malaisé et encombré en direction des tables.

Messire de Witthem... Vous ici...

La jouvencelle le salue d'un sourire toujours agneau bêlant dans les bras.

Vous permettez? Questionne t'elle en montrant un siège placé près de lui du regard...

Il n’en croyait pas ses yeux. Les carrosses rutilants entourant la
place arborant des armoiries dont il n’était pas sûr de bien déchiffrer
la provenance, le laissèrent pantois.

D’où venaient toutes ces
personnalités, venues de si loin pour honorer la seigneurie de leur
présence,il se le demanderait sans doute encore longtemps.

Il
n’eut d’ailleurs pas le mauvais goût de croire qu’il y était pour quoi
que ce soit, et soupçonna l’un ou l’autre des grands voyageurs de la
seigneurie d’avoir noué amitié avec tous ces gens. Il les loua
intérieurement d’ainsi veiller, au cours de leurs voyages, de faire
quelque peu rayonner les couleurs d’Ermenonville et de moissonner ici
ce qu’ils avaient semé au cours de leurs périples.

Ses surprises allaient croissant.

La place déserte qu’il avait laissée derrière lui le matin était parée comme pour la venue d’un roi.

La
musique entraînante couvrant les rires et cris de réjouissance
s’élevait par-dessus les remparts, comme une invitation aux astres de
rejoindre les agapes. Ces dernières étaient nombreuses, garnissant des
étals, abondamment desservis par les convives qui s’en donnaient à cœur
joie.

Il resta quelques instants les bras ballants, puis se
dirigea droit sur Floriane, saluant au passage les hôtes qu’il
connaissait de vue pour les avoir déjà croisés à l’une ou l’autre
cérémonie et les remerciant de leur visite.

Arrivé près de la
diaconesse, encore incrédule en regardant autour d’eux, il lui serra
les mains avec force, épaté de la prouesse.

Vous avez fait un miracle, un de plus… c’est merveilleux…

Catherine,
Servan reçurent tour à tour les chaleureux remerciements du seigneur en
admiration devant le tour de force, ainsi que tous ceux qui avaient
prêté leur concours à cette réussite.

Il s’arrêta devant Verrine, revenue de loin pour les aider.

Et
vous aussi vous êtes venue… Cette touche de fête des moissons, qui
d’autre… J’espère que votre mari nous rejoindra bientôt n’est ce pas ?

Tout
en passant de l’un à l’autre son regard balayait les alentours,
légèrement inquiet. Il avait reconnu la Madelon, celle qui
l’accompagnait devait être la Bertille, souvent entr'aperçue, jamais
approchée. Peut être qu'à présent qu'il était comte, il pouvait espérer
ne pas se prendre un coup de fourche de la vénérable ancêtre, mais pour
l'heure il n'avait nulle envie de l'amadouer et n'arrêta pas son regard
sur elle, toujours à la recherche de Suzanne qui aurait du être à leurs
côtés.

Tout en continuant à serrer les mains qui se tendaient
vers lui, Ange devenait anxieux, répondant de plus en plus vaguement à
ceux qui s'adressaient à lui, scrutant chaque recoin de la place à la
recherche d'une tête blonde impossible à localiser.

Cela devenait une fâcheuse habitude et la première pointe fugace d'amertume qu'il ressentit...

Bien des gens passaient ci et là, j'étais des plus heureux de constater
que cette ville pouvait renaître quand je vis une scène qui sur le coup
me paru bien comique... Notre noble bergère s'avancer avec un mouton...

"Damoiselle Roxhanne!... Mais je vous en prie, prenez donc place à mes côtés!"

Je fis signe à l'un de mes homme de lui laisser place...

"Et
profitez-en pour allez chercher une coupe pour cette gente Damoiselle,
et trouver une corde pour attacher cette brave bête... Je parle du
mouton bien entendu! Et une écuelle d'eau, il doit avoir soif, comme
nous tous en cette belle journée!"

Ceci étant fait, je servi une coupe de vin à Roxhanne...

"Vous
me voyez ravi de vous voir parmi nous. Il est bien rare de vous voir
ainsi vous mèler aux gens, ce qui est bien dommage pour si belle
enfant!"

[Petite musique dans la tete http://www.deezer.com/track/1110469]

<blockquote class="uncited">Et
profitez-en pour allez chercher une coupe pour cette gente Damoiselle,
et trouver une corde pour attacher cette brave bête... Je parle du
mouton bien entendu!
</blockquote>

Roxhanne sourit.
Elle
a pris place a ses cotés sans condescendance excessive, au regard de ce
qui se déroulait alentour, cela faisait une balance...
L'animal posé a ses abords semblait vouloir rester docile et surtout ravi de pouvoir se désaltérer.
Il en était de même pour la brune qui trinque de bonne grâce avec son hôte.

Merci messire et santé a vous!

Oh mais je ne vous ai pas présentés...
Voici mon ami Messire De La Pelote... Rit-elle en dirigeant sa main en direction du bêlant.
Elle en profite pour se saisir de la corde qu'on lui tend et l'attacher...
J'ai bien peur qu'il m'est adopté... La pauvre bête...

Elle sourit à présent plus franchement

<blockquote class="uncited">Vous
me voyez ravi de vous voir parmi nous. Il est bien rare de vous voir
ainsi vous mèler aux gens, ce qui est bien dommage pour si belle enfant!
</blockquote>

Chaque allusion sur son apparence physique la mettait encore dans l'embarras mais la môme passa outre en répondant.

Oui... La faim pousse même les plus sauvages a des actions de ce genre.
Je crois que cette fête est le seul endroit de la ville ou l'on puisse se nourrir en ce jour... Une gorgée encore avant de reprendre

Remarquez que tout cela est fort distrayant... Elle balaye l'assemblée d'un regard... Je
m'interroge cependant, le plus facétieux est-il le jeu des troubadours
ou celui de la comédie humaine... Certainement ne saurais-je jamais
départager...

Elle lui sourit encore chaleureusement.

Comment vous portez vous messire de Witthem? Je n'ai pas eu l'occasion de vous revoir depuis notre arrivée.
Non plus de vous remercier de m'avoir jusqu'ici acheminée. Ci fait.
J'ai bien peur cependant d'avoir perdu votre ami... Ou alors j'ai ronflé si fort a ses oreilles que le géant a pris la fuite.
Ainsi aurais-je le pouvoir de terrasser un colosse... Moi? Qui l'eut cru???

Elle
sourit de ses facéties comme a l'accoutumé songeant que le vin absorbé
si près des restes de gnôle n'y est peut être pas pour rien...

Arrivé il était, conversant avec Floriane et Verrine, saluant les personnes connues ici et là.
Prunelles
aggrandies par l'isolement du feuillage assombrissant la lumière
extérieure, elle resta là, quelques minutes bénies durant lesquelles
elle put à loisir l'observer, s'en imprégner sans gêne aucune, osant
détailler chaque geste, chaque mouvement de son corps. Tout en lui
respirait le tact et le savoir vivre, ce savoureux mélange de
simplicité délicate.

En temps normal elle n'aurait jamais
entrepris une telle inspection. Jamais. Leur relation était emprûnte
d'une certaine retenue. Oh bien sûr, ses regards croisaient les siens,
nombreux... Mais le plus souvent furtifs... Rares étaient les moments
où ils avaient clairement affiché la curiosité qu'ils avaient l'un de
l'autre, se détaillant, avides. Et le rouge qui montait à ses joues,
immanquablement, lui faisant baisser les yeux...

Alors ce soir
elle se permettait le luxe de le regarder, comme une femme regarde un
homme. L'impatience la gagna, soudaine, impétueuse. Le besoin d'y être.
De sentir sa présence proche. L'arbre fut abandonné, les plis de sa
robe lissés, quelques mèches remises en place. Se faufilant, elle
parvint jusqu'à lui le prenant à revers. Saluant les deux jeunes femmes
d'un sourire complice, sa main vint s'arrimer à son avant-bras,
naturellement, le pressant légère.

Bonsoir l'ange, bonsoir Floriane, bonsoir Verrine...

Son sourire s'élargit.


Nous sommes envahis ou quoi... Sonnez l'tocsin huhu

Les gens continuaient à affluer, faisant d'Ermenonville un lieu plus
vivant que jamais. J'éludais toutes les présences autour de moi, non
pas par dédain, mais je m'isolais à nouveau... Cherchant place qui sera
mienne, si place j'ai en ce monde. La bonne humeur de Roxhanne me
ramenait à la réalité...

"Vous
n'avez point à me remercier, j'aime la simplicité de votre attitude et
de vos propos, c'est un plaisir de vous connaitre et de voyager à vos
côtés. Des personnes telles que vous ont le don de me ramener à
l'essentiel de la vie... Vivre! Pour ce qui est d'Ulrich, je n'ai plus
de nouvelles non plus, je le pensais à vos côtés mais je dois remarquer
que non. Mais ne vous inquiètez pas, il nous donnera très certainement
de ses nouvelles, il ne partirait pas au loin sans m'en donner. Du
moins, je le crois..."

Du regard, je balayais discrètement la Place...

"Il
est ravissant de voir autant de bonheur autour de soi, il est bien
dommage que tout ceci s'estompe bien vite lorsque les feux s'éteignent.
Dieu fasse que je me trompe et que la vie reprenne à mes côtés..."

<blockquote>Le Saigneur a écrit:"Il
est ravissant de voir autant de bonheur autour de soi, il est bien
dommage que tout ceci s'estompe bien vite lorsque les feux s'éteignent.
Dieu fasse que je me trompe et que la vie reprenne à mes côtés..."
</blockquote>

Du bonheur dites vous.... Tremper ses lèvres dans le breuvage a défaut de se mordre la langue sera t'il suffisant?
J'aimerais en être si sure... Elle regarde autour d'elle a nouveau puis reporte son attention vers Pascal. Le jeu des faux semblants a mon sens... Mais sans doute suis-je trop désabusée pour être objective... Peut être avez vous raison.
Je
peux pour ma part difficilement concevoir qu'il suffise de quelques
ripailles pour que le monde devienne beau, les gens bons et que tout le
monde s'aime...

Elle soupire puis lui sourit. Je ferais certainement mieux de me taire, je vous prie de m'excuser.

Pourquoi
la vie ne serait-elle point près de vous messire? Voila un raisonnement
qui me semble bien primaire... Ne sommes nous pas tous maudits d'une
certaine façon? Allons, je vous en prie...

Elle pose une main discrètement amicale sur la sienne.
Faisons comme tous et sourions! Même si leur cœur n'y est pas cela
peut, peut être, aider de faire semblant d'y croire, non? Ça ne mange
pas de pain en tout cas...

Elle
tourne son regard alentour, coupe prête a déverser son doux breuvage en
bouche mais repose le récipient derechef en se relevant, jupes
remontées, comme un diable.

Mais ou s'échappe t'il celui-ci Didiou??? Veux-tu revenir stupide animal??? Maugréé la brune courant en direction de l'agneau suicidaire...

Roxhanne avait toujours des mots à placer en toute circonstance pour
rassurer, une bonne dose de bonne humeur aussi, ce qui était admirable
lorsque l'on avait connaissance de ce qu'elle avait vécu... Et voilà
que son animal de compagnie tente justement de lui fausser compagnie...
La voici partie à courir après sa boule de laine, ou plutôt la corde
qu'il y a au bout!

Je me levais à peu près au même moment, m'adressant à mes hommes...

"Finissez
le vin Compagnons, moi je vais promener mes pas ci et là. J'aimerais
qu'après celà, vous alliez à la recherche d'Ulrich... La suite de mes
projets se précise, et j'aimerais lui en faire part une fois cette fête
finie. Amusez-vous bien, vous me retrouverez très certainement à l'une
ou l'autre table!"

Je les saluais avant d'aller au-devant des gens...