Caprie, Voyage auX centreS de leur terres
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Caprie, Voyage auX centreS de leur terres

Forum de Caprie au travers des Royaumes Renaissants
 
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 Journal de broute

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MessageSujet: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 19:17

La
petite troupe a fait le périple sans entraves, de cantonnements
débonnaires en douanières échaudées, l’arrivée à Beziers se déploie au
crépuscule.


Etrange sensation que de réviser ces perspectives encore familières
postérieurement à tout ce temps… Miscellanées de perceptions
antinomiques…



Sa complice Shig l’a avisée par missive qu’elle doit s’absenter,
ça tombe mal mais on fera avec.





Ainsi
parvenus face à la Valerianne, pied a terre et dague en main La Peste
ne délibère un seul pressant à crocheter la serrure. Elle sait que la
mystique ne lui en voudra pas outre mesure, et tous sont las du voyage…



Xi est bien vite repartie en régence du cimetière renouer possession de son pernicieux chez soi.



Ory et le mioche ont les traits tires et l’estomac gargouillant, quant a Billou… ben… Egal à lui-même…
Sans commentaire…





Un léger souci de courtepointe a gérer et le voila sitôt parti à vaquer en toutes directions.



Peu de chambrées à la Valerianne, Caprie a donc laissé Ysa et ses
amis s’installer prioritairement, la plus spacieuse pour Ory et
l’mioche, pis …




Ben… Mon minotier préféré, va falloir se serrer…


Trop dure la vie…





Liminaire soirée en la taverne du bas, procession de faciès plus ou
moins connus, parade d’échos amplement probables… Rien ne change ici on
dirait…


Certain poilu bien moins que les autres…



Primale nuit débonnaire et régénératrice, douceur d’éducateur de
cochonnes bienveillante et lénifiante, a l’étage du dessous au
potron-minet apathique c’est déjà l’effervescence.



Ory en plus ou moins bonne escorte, petit venin du matin sans chagrin…
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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 19:18

Journal de broute 1924811453497e2ce61d18c

Oryax suivait
la Peste silence. Elle savait que l'aboutissement du voyage devait être
ici ou ailleurs mais cela lui importait peu. Une certaine nostalgie
laissée par le passage dans son village natal lui étreignait le coeur.
Certains mots désobligeants, d'autres poignants... On l'avait oublié ou
on se souvenait d'elle. La jeune femme ne pouvait que souhaiter la même
chose à son amie, en lui souhaitant tout de même de retrouver un peu
plus qu'elle les joies et la fougue de son enfance en ce lieu.
Malheureusement à leur arrivée, la nouvelle d'une absence tomba. Oryax
eut de la peine pour cette peste qui se réjouissait tant de revoir
Béziers, sa plage, ses tavernes, ses anciens amis...



Que dire ? Probablement rien car l'envie n'y était pas. La fatigue
du voyage se faisait terriblement ressentir. Dormir dans une paillasse
était son rêve. Parler ? Probablement un autre jour car la encore
l'envie n'y était pas. Une douce nuit dans le confort d'une paillasse,
à rêver à toutes ces belles choses que Capri avait raconté sur cette
ville. Demain, un nouveau jour et les premières pas en bord de cette
mer qu'elle n'avait encore jamais vu. On la disait sage comme un lac
bordé de grains d'or. Un rêve ou un mythe, Oryax ne demandait qu'à
voir. Voir, toucher et écouter mais surement pas parler.



Une porte qui s'ouvre, crochetée par l'habile, et une paillasse qui
s'offre. La voyageuse poussa de la main le mioche dans la chambre. Ce
dernier se montra un peu réticent. L'heure du coucher n'avait aucun
intérêt pour lui et l'énergie débordante de son jeune âge n'était point
encore épuisée. Oryax insista avec la pression de sa main dans le dos
du garnement.




Va où je t'oblige à prendre un bain !



Rien qu'à cette idée, le gamin se
précipita dans la pièce pour aller se vautrer sur le lit. Un sourire
d'Oryax, un souhait de bonne nuit à cette amie si prévoyante et
prévenante, une promesse de partir à la découverte de la ville en sa
compagnie dès le lendemain, un signe de la main à Xi et au Plouc et la
porte se referma sur elle. A son tour, elle se laissa tomber sur la
paillasse, ferma doucement les paupières et sombra sans effort dans les
lymbes du repos et de l'oubli éphémère.

_________________


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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 19:19

Journal de broute 080818015641131552391668


[Incarné de broute]



Mais
n’allez pas si vite crénom, j’ai un grand blessé à m’ner moi. Ouais il
boîte plus tant qu’ ça mais c’est pas une raison. Puis j’ai… euh … les
braies qui … je suis pas une femme hein, n’oubliez pas …


Mais vous êtes sûre que c’est par là ? Parce que si le couchant est par là moi j’ dirais plutôt qu’on va vers la mer. Non ?



Ben oui je sais qu’on en vient mais on a bifurqué trois fois depuis et
puis ça sent la marée je trouve. Mais non c’est pas mes poissons, sont
tous frais, ils ont moins de quinze jours hé…



Maaaa naaaan je dis pas que vous ne connaissez pas le chemin mais
tout le monde peut se tromper, vous confondez bien un cheval de trait
avec un futur champion de tournois puis d’ailleurs quand vous étiez
dessus tout à l’heure vous n’aviez pas l’air dans votre assiette. Enfin
c’est pas grave, Bayonne c’est peut être très joli à visiter remarquez,
parait qu’il y a des gens bons là bas.


Non mais moi je dis rien, je fais juste remarquer que… hein ?? Comment ça y’a que moi qui parle ??



Bon dans ce cas j’en parlerai à mon cheval. C’est l’occasion ou jamais…
N’est-ce pas mon ami ? Dites-moi mon brave, votre maître vous parle
mais si vous préférez continuer l’analyse du fessier de votre
quadrupédécesseur libre à vous… tssss aucune fierté ces bestioles…






Le trottinement de la petite croupe avance de clairières en sous-bois
qui exhalent de capiteuses fragrances de sève ragaillardies à l’éveil
printanier. Le bavard à beau vitupérer ses remarques oiseuses à la
cantonade, les sourires narquois qui accueillent ses invectives
finissent par le convaincre qu’il ferait mieux d’économiser sa salive
et s’emplir pleinement les poumons des effluves boisées et feuillues.



Il comprend bien qu’en voyage, le sédentaire cède en terre
étrangère, ses dents taire il a plutôt intérêt et un discours plus
affable adopter. Les deux sœurs mènent la troupe en échangeant un
regard de temps à autre et rien ne trouble leur concentration.
Voyageuses dans leur élément, les sens aux aguets, instinctives et
animales.



Dax est d’accès aisé et l’arrivée sans encombres confrime que ses
fausses craintes ne sont pas fondées et les voila déjà à bride à bas
filant vers le Beauharnais.


Orthez en première courte étape et courte épate de velours papatte à de
courts sur pattes gardiens de la sacro-sainte intégrité territoriale.
L’un ou l’autre improbable sous fifre se poussent du collet auprès des
voyageurs pour leur signifier qu’il viennent de commettre l’irréparable
erreur de franchir une ligne imaginaire séparant la sphère du pouvoir
d’un Comté à son voisin hier ennemi juré, aujourd’hui ami cordial,
demain félon honni, alors qu’un jour tous deux seront absorbés par un
troisième bien plus fort d’avoir été trop malin pour s’épuiser dans
leurs inutiles turluttes intestinales.



Bill s’en moque comme de sa première botte de paille et leur répond
avec cette courtoisie moqueuse que la plupart des crétins prennent pour
du respect, du moins quand ils comprennent plus de trois mots. Il faut
dire que voyager avec la filleule du duc aide assez.



C’est l’heure des retrouvailles avec sa marraine, qui revient d’il
ne sait où, elle doit en être à son troisième tour complet du royaume.
Puisque son fidèle mais indécrottablement troglodytique filleul a
décidé pour une fois de mettre le nez dehors, elle s’est dépêchée de
venir observer l’exceptionnel phénomène. En vérité, elle a sans doute
également voulu voir l’autre phénomène, à savoir la brune qui,
patiemment, a réussi à le faire sortir de son trou à rats, comme un
fragile coquillage délicatement libéré de sa gangue corallienne. C’est
sans doute cela qui l’impressionne le plus, ayant elle-même renoncé à
lui faire connaître les routes du royaume du bac à sable.



Avant d’ouvrir la porte de la taverne où ils se sont donnés rendez
vous, Bill éprouve cette pointe d’appréhension à l’idée de la
confrontation entre la fidèle marraine et la brunissime qui a
spécialement revêtu son plus beau costume à païenne de peste.



Des deux scènes traditionnelles où soit deux femmes s’étripent,
soit se liguent contre lui et lui rabattent son caquet aucune ne se
pose. La tempérance peut être, la fatigue du voyage probablement, la
surprise, il y a des chances, et puis finalement, on s’en fout de
savoir pourquoi, les retrouvailles ne sont entachées que de tisane et
de bière.



Quelques heures à musarder permettent de constater que les immigrés
champenois sont omniprésents et égaux à eux-mêmes, en excellence pour
les uns, en médiocrité crasse pour les autres.
Bon, Orthez moi de là, j’en ai assez vu.



Le maire de Pau, vieille connaissance, leur réserve un accueil enjoué
et le meunier le retrouve avec plaisir. Pau est trop facile à décliner
en jeu de mots pour que la troupe ne s’y à Tarbes, Tarbes est Pau de
chagrin et est plus attrayante quand on l’a dans le dos mais
certainement pas dans la Pau.


C’est curieux ces comtés qui étouffent par manque de commerce mais qui
sortent foudres et menaces dès que l’on fait mine de vouloir vendre un
poisson.


Bonjour Armagnac, salut à vous ô douaniers accorts et à cris.



Si Bill eut l’occasion de donner son avis sur le nom des villes
traversées, sans doute aurait il fait remarquer que Saint Bertrand
était une erreur de choix. Sein Robert eut été plus judicieux et sans
doute présage d’une avenir radieux dans la confection du bonnet, on
rate bêtement des vocations parfois et il ne leur reste que Liziers
pour pleurer, c’est malin.



L’étape un peu prolongée dans le fief de la poétesse maternante lui
donne arguments à se montrer plus loquace envers les ploucs du cru.
Sous l’affable apparence débonnaire se profile le vieux règlement de
cons auquel Bill fait mine de ne rien comprendre, d’autant plus que la
peste semble soudain frappée de crises d’épipilepsie. Sonne le départ
aux vêpres dominicales, sans autre regret que de n’avoir pu deviser
plus longtemps avec un maire plus affable qu’il n’y parait et moins
abruti que la moyenne.



Ma Foix, l’étape suivante ne mérite autre mention que la promixité
de la frontière languedechienne et en moins de flatulences équestres
qu’il n’en faut pour le dire, les voila a cacaresonne, c’est tout dire
et bien suffisant pour pousser … euh non rien les voila déjà aux
narbonnais absents pour une dernière ligne droite en direction de leur
destination finale dont ils eurent tant envie. Tant envie de Béziers,
où la Valériane qui les attend depuis si longtemps qu'elle a fini par
s'endormir, leur offre porte close et gueule de bois.


Charmant accueil que la peste jugule d’un coup de dague et de tatane.



Les premiers moments en taverne n’augurent qu’une prolongation d’un
ennui déjà bien installé. Mis à part le court défilé d’ex semblant
tenir à se faire connaître en tant que tels, rien de bien consistant.



Bill remarque toutefois une curieuse coutume qui semble réservée à
l’accueil des enfants prodigues, que son flegme d’étranger
affectionnant de conserver l’attitude crétine qui endort l’importun,
feint ne pas remarquer.



La fin de la veillée les conduit aux étages ou la distribution des
couches se fait sous la férule de la brune, et curieuse distribution
hasardeuse où l’absence totale de préméditation la conduit a constater
qu’il ne reste plus qu’une paillasse à partager.




Citation:
Ben… Mon minotier préféré, va falloir se serrer…




Surprenant,
je croyais qu’une auberge aussi spacieuse nous permettrait d’autres
choix dans la natte… Mais bon… Je vais pas faire ma mijaurée puis c’est
pas une première…



Vous dormez de quel côté ? Je vous suggère du côté de la porte, au
cas ou votre ami pileux-pileux souhaiterait réitérer son toucher de
fessier… Au fait dites-moi, c’est une tradition du cu.. euh du cru
d’accueillir les dames en leur tâtant le fondement ? Il me semble que
votre ami messire Le Un était bien pressé de vous en faire goûter…



Il s’installe dans sa couche, pensif…



Curieux ces biteriers… enfin moi je dis ça … Rassurez vous je ne tenterai pas l’acrobatie sur la première venue… Dormez bien
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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 19:20

[Dans la taverne]



La peste sort un moment de ses pensées pour poser une subreptice
attention sur l’homme adoré à ses côtés. Ils se sustentent en silence,
l’humeur est maussade…



Dans l’aube amère ses idées vont bon train…




Comment ce village a pu en arriver la ? Son feu a disparu, plus rien ne vit, tout sommeille, tout languit…

Comment ont-ils pu laisser faire ca ?

Seul subsiste ici les spectres d’instants surannés, moments heureux
pour beaucoup, funestes pour certains, aujourd’hui plus rien…



Il ne reste que tavernes délaissées, chalands au langage piqué,
notables à l’allure de boulets, donzelles aux mœurs de poulailler, coqs
au panache déplumé de prétention si bassement affichée…




Une sensation insolite étreint sa gorge, inhabituelle, la peine peut être...

La peine d’avoir fait tout ce chemin pour en arriver à tel spectacle désastreux.

Ce voyage était sensé les remonter, ainsi il n’y a que boulets a oublier, vite…




Nous partons ce soir cher ange ? Qu’en pensez-vous ?




Elle
sourit tendrement à Bill toujours consacré a l’effort de mastication
qui n’a chez l’homme rien d’aléatoire. Elle le dévisage, perplexe…



Etrange… Etrange si l’on y réfléchit qu’il soit la, près d’elle en
ce moment, étrange si l’on y réfléchit qu’il prenne toujours a ce point
les traits de son réconfort le plus intime…. Etrange si l’on y
réfléchit qu’il soit le seul qu’elle n’ai jamais eu envie de mettre a
terre… Etrange si l’on y réfléchit qu’une vraie tendresse a son égard
envahisse son regard sur lui a tant d’instants…. Etrange si l’on y
réfléchit cette patience si forte d’assurance dont elle fait montre
avec lui… Etrange si l’on y réfléchit que cela lui soit si évident…
Oui… Etrange…




Nous devrions aller rejoindre Oryax à Montpellier…




Elle déglutit malaisément le morceau de pain en sa gorge, pitance sans saveur à la faveur d’un appétit sans ferveur.



Il
parait que MonSeigneur Griffes a pris poste en cette ville… Peut être
aura-t-il cette fois la Grace de me baptiser plus… convenablement… Ou
de me rendre mes bas…



Elle
stoppe, le regard dans le vide, perdu dans des souvenirs dont les émois
contradictoires s’enchevêtrent. Indubitablement cette ville ne lui vaut
rien…



Elle relève a nouveau les yeux pour plonger dans le regard du minotier.




Je vous en prie, partons d’ici et ne revenons jamais.




Elle sourit d’un rictus a l’accent forcé et se soulève nonchalamment.



Je vais voir Xi, lui demander si elle
nous suit ou préfère demeurer a pourrir avec ses rats, puis j’ai une
course a faire, quelque chose qui me turlupine…



Nous nous rejoignons ici ?




Comme
de coutume, ses doigts coulent et s’emmêlent a la chevelure châtain en
bataille d’organisation de bon matin, les cheveux de l’homme qui
coulent ainsi entre ses dextres ont inlassablement quelque chose de
lénifiant pour elle, allez comprendre...



Elle dépose un furtif baiser sur le front du meunier, gorge toujours nouée, la porte il faut a présent passer…

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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 19:55

Journal de broute 080818015641131552391668


Les mirettes en position de veille ne scrutent
qu’un lointain alignement de souvenirs épars, pillés du voyage et de sa
genèse qui se perd dans les limbes d’un jadis malencontreux. Une
concentration sur rien, sur le moment présent qui déjà dépérit et
fausse compagnie pour laisser place au suivant.



Une mouche morte, pattes recroquevillées vers les cieux en signe de
contrition, le dégoute quelque peu et détourne son regard à la
recherche d’une autre fixation. L’insecte défuncté lui inspire le seul
symbole qui lui restera de son passage icelieu. L’infiniment petit,
l’absurde, l’insignifiant, et la mort qui ne fait pleurer personne,
après une vie éphémère et dérisoire dont les seuls faits d’armes
notables se résument à des vrombissements sur une vitre dans
l’indifférence générale.




Citation:
Nous partons ce soir cher ange ? Qu’en pensez-vous ?




Houla.



Sujet verbe, complément circonstanciel temporel et compliment
temporal se terminant par un point d’interrogation. Suivi d’une
deuxième rafale questionnatoire, ben oui faut toujours qu’elles
finissent par demander ce qu’on pense quand on pense justement pas,
font suer ces donzelles, tout ça dès poltron-minette alors que l’homme
se livre de tout son être à une systématique mastication, non mais
j’vous jure, y’en a qui manquent pas d’air… Tout ça sans préavis, ce
qui relève de la cascade pure et dure.



Le minotier déglutit une improbable boulette d’on ne sait trop quel
mélange de pain et de salaisons et prend son élan pour un magistral
lever de sourcil. Il prépare sa cinglante réplique qui déboule en
pleine saccade respiratoire et vient combler le silence interrogatif
que la brune avait subrepticement laissé planer afin de lui permettre
d’en placer une bien sentie.



Mmmmhhh…



Alors qu’il graisse une tranche de pain plus que probablement
destinée à finir en ornement de salle à manger, il reprend lentement le
mâchonnement perturbé par les questions existentielles que lui assène
la voyageuse reprise par sa maladie de bougeotte.




Citation:
Nous devrions aller rejoindre Oryax à Montpellier…




Mmmmmmmhhhh…





Oh elle est partie la luciole ? Montpellier… C’est où ça ? D’abord où sommes-t-on ?




Citation:
Il
parait que MonSeigneur Griffes a pris poste en cette ville… Peut être
aura-t-il cette fois la Grace de me baptiser plus… convenablement… Ou
de me rendre mes bas…




Pffff mais c’est plus un dialogue, c’est une avalanche, avale et hoche
l’invectivé se sentant promis à une digestion impossible s’il ne
réplique pas. Et c’est qui çui là encore ? Encore une personnalité qui
ressort de ses souvenirs et qui s’évanouira, sous le poids de son
ineffable réputation sans doute.



Mmmmmmmhhhh…




Citation:
Je vous en prie, partons d’ici et ne revenons jamais.




L’accent du désespoir semble tintinnabuler dans un reste de trémolo de fin de stance. Inhabituel chez cette fière garce...



Un penchement de tête ponctue la coulée du regard scrutant
l’interrogatrice, le mouvement accompagnant une déglutition forcée, un
toussotement pour racler une gorge encore ensommeillée et poussée à
chanter d’autres refrains que quelques borborygmes gutturaux, encore
que l’on voit mal comment une gorge pourrait faire autre chose que dans
le guttural mais ne nous égarons pas en digressions oiseuses. La
sentence tombe.



Bon.



Certes c’est peu, mais l’annonce d’une récapitulation en devenir, dont l’imminence fait poindre un zeste d’assertions froides.





Si je
comprends bien nous partons ce soir. Ce que j’en pense ? Rien. Vous
savez bien que je ne pense pas, c’est dangereux de penser je n’arrête
pas de vous le dire.


Je fais comme mon cheval, je suis la croupe qui me précède. On ira où
vous voudrez. A Montpellier, pourquoi pas si c’est là que nous attend
l’empotée au lardons.



On en a deux en léthargie, une autre partie on ne sait trop bien où. Il est temps de s’en inquiéter.



Je vous accompagnerai, même là où je ne désire pas moisir. Et on reviendra si ça nous chante.



Mais si vous voulez mon avis, cessez de chercher après votre passé.
Je craignais le goût trop prononcé du réchauffé, puis finalement le
pot-au-feu était déjà éteint avant que nous n’arrivions… Si vous êtes
sûre que ce baptême est utile, allez-y, mais ça sent le pétard mouillé.



Vous avez une résidence officielle où vous serez bien mieux pour
vous y consacrer si des fois votre idée serait d’entrer dans le droit
chemin, voire les ordres pourquoi pas, je m’attends à tout avec vous.





Citation:
Je
vais voir Xi, lui demander si elle nous suit ou préfère demeurer a
pourrir avec ses rats, puis j’ai une course a faire, quelque chose qui
me turlupine…




Je vais
préparer les chevaux et prévenir ma marraine, pour une fois qu’elle
n‘est pas au diable vauvert je m’en voudrais de partir sans elle. Elle
m’a tant pardonné que j’ai toujours l’impression d’abuser d’elle.





Citation:
Nous nous rejoignons ici ?




Faisons comme ça… Vous ne préférez pas que nous nous rejoignons au palais royal de Paris ? Non ? Bon ben ici alors…



Et tandis qu’elle prend congé de lui, abandonnant un geste de tendresse
qu’il feint toujours ne pas remarquer, il lui colle une main taquine
aux fesses.



Voyez, j’apprends vite vos coutumes… On ne pourra pas dire que je suis venu dans ce mouroir pour rien…



A tout à l’heure… Hey... Tête haute hein?

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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 23:49

Journal de broute Mini_090112072000687439


La
Sanguinolente se déparesse en d’éminentes circonspections pédagogiques,
a savoir : avachie sur un siège, elle s’immerge dans les mirettes
malines de son raton exécrable, en préhension a une interrogation des
plus majestueusement ontologique alors qu’elle le tient suspendu par
l’appendice caudale face a son visage, mais n’y comprend que dalle….



L’improbable animal de compagnie, seule déliquescence des ces temps
a jamais disparus, remue des membres semblant chercher à s'éduquer au
pataugeage dans le vide avec le plus franc enthousiasme.


Celui-ci perçoit par la vigueur de son instinct qu’ainsi aspecté sa vue
est grotesque, mais soit… Nulle ratonne coruscante a l’horizon et ce
que maitresse veut….



Mais dis-moi jojo… Qui a dit que tu étais un male de fait ? C’est vrai après tout…



La jeune femme aux accents de clair de lune interrompt son examen
génital, tête chavirée en arrière en tâtonnement de réticules ratonnes
pour exhorter sa requête quand l'embrasure s’ouvre inopinément.


La pesanteur du geste et la mine de la frangine enseignent Xi bien mieux que toute sentence ne le ferait.



La sibylle avance un banc en direction de sa sœur d’une impulsion de pied sans féminité.




Assieds toi Caprie… Je gage que tu l’as pas trouvé hein ?


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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyDim 19 Avr - 23:50

Non rien… Introuvable…



La crépusculaire soupire en fondant arrières sur banc idem que des haubans sur hier.



Je suis anxieuse … Un homme ne disparait pas ainsi… j’ai un sale pressentiment

continue t-elle posant prunelle inquisitrice sur la mine dépitée de
Jojo, apparaissant tout haletant du fait d’une pérégrination bien
audacieuse.




Laisse donc va. C’est quand même un soldat, c’est un grand garçon ! Pis l’est costaud le Zhang !!!




Penses-tu ! Tu disais toi-même que cet
homme est tout miel. Et encore je reste polie…. Voir parfois simplement
candide. Assez pour s’attirer des inimitiés sans en avoir la lucidité.




Elle souffle encore vigoureusement en enveloppant le rat dans ses bras,
bien résolue à lui faire amnésie par renfort de cajoleries grotesques
des mauvais traitements que la spectrale lui a assurément infligé.




J’te comprends pas ma belle. Qu’est-ce
qu’on est venus faire ici au juste ? T’es venue chercher quoi ? Moi
j’dit que la mort de Devil t’as tourneboulée la tête bien plus qu’il
n’y parait ! Tu cours après un passé qui n’existe pas, tu cherches
après des chimères. Des racines on en as pas, tu le sais. Pas plus ici
qu’ailleurs…




La ténébreuse se saisit de la main de sa sœur, soucieuse.



Caprie didiou !!! Souviens-toi !!! Souviens-toi lorsque nous sommes
partis d’ici, pourquoi ? Tout ici n’étais déjà que petitesse et
bassesse d’esprit. Nous avons fuit cet état. Et aujourd’hui tu crois y
retrouver quoi ? Rien n’a changé, tu as simplement sublimé tes
souvenirs, tu as idéalisé pour te réconforter. Mais voila, face a la
vérité nue, te voila sur le point de chavirer. Cesse de chercher le
réconfort dans le passé Caprie, je pense qu’il te tend plutôt la main
vers l’avenir, et ce tous les jours que Dieu fait. Bien plus près que
tu ne le penses…




La Peste pour une fois se contente d’écouter, les paroles de la frangine sont sensées.

Elle fini par se redresser et sourit.




Tu as raison, qu’on les laisse donc crever, notre intérêt il n’ont pas mérité !




Elle se saisit d’une fiole en besace, débouche le liège des ses dents
redevenues carnassières et s’envoie une bonne rasade de l’alcool
infâme, brevet déposé du minotier.

Elle grimace tendant la bouteille




T’en veux ?




Xi se saisit du démoniaque liquide




Et que comptes-tu faire avec Griffes
au juste ? C’est quoi cette histoire de baptême ? Une galéjade je
suppose… Tu as bien conscience qu’a peine un sabot avancé a Montpellier
il n’aura de cesse de t’éviter et de se terrer, non ?


Bien sur… Pas courageux le curé… J’ai juste envie de m’amuser… T’en fais je ne m’attends a rien, rien de bon en tout cas…



Tout est prêt ? T’as tout rassemblé ?





Oc ci fait… On attend plus que le mignon minotier… s’il m’entendait !




Elles pouffent de rire avant d’entendre la porte claquer.
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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyLun 20 Avr - 1:12

Journal de broute 080818015641131552391668


Cessez
de faire le fier à bras c’est pas des manières pour un cheval bien
élevé ! Et pis bougez pas d’une oreille sinon… sinon… euh … oh puis
flûte…




Un claquement de porte rageur étouffe un tonitruant hennissement dont
la tessiture chantante évoque un rire moqueur, tandis que la silhouette
du cavalier marri s’encastre dans l’encadrement du vantail, chapeau sur
les yeux et poings serrés dans les poches.



Un peu décontenancé à l’apparition de la frangine d’outre-tombe et
l’hilarité ambiante contrastant avec les miasmes chagrins des propos
matinaux, il s’avance dans la pièce et salue Xi d’une chiquenaude au
chapeau, geste qu’il considère de la plus haute grossièreté en temps
normal.



Mes salutations empressées chère amie…

Je gage que si vous êtes là, c’est que les catacombes ne sont guère
plus accueillantes que le haut de la ville. Pourtant il y avait de la
marge en votre faveur.




Bill se sert à boire, expire profondément et poursuit.



Caprie,
garce de mon cœur, il y a urgence à partir. Je ne sais si c’est à cause
du lâcher de nains que j’ai vu surgir d’une taverne voisine ou si c’est
la nourriture, mais mon canasson me parait devenu fort en gueule et
d’une hilarité suspecte.



Puis il a bien récupéré du voyage, dites donc, faut voir ce qu’il a
pris des chevilles et de l’encolure… J’espère qu’il ne m’a pas chopé
une bitérrite, ce serait le bouquet… Si c’est le cas, je crains que
Malin n’ait pas fini de se faire tâter la croupe…



Ysa nous attend dehors, si vous êtes prêtes, on y va de ce pas, et même du suivant.

_________________
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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyMer 22 Avr - 18:57

La Peste se hisse, éclats encore en gorge, à la frontière de la jubilation a la perspective au combien aguichante d’abandonner ces endroits aux exhalaisons fétides.

Elle parade près de Bill, le gratifiant au passage d’une superbe main en croupe, chronique qui perpétue les us locaux et fondamentalement exploite sans honte cette opportunité magnifique.

Ile passent la porte, cortège collégiale de collègues affables, Caprie sourit en enfourchant canasson la langue fourchant de malfaçon

‘soir dame Ysa, yzallez bien ?

En route ! Comme deviserait … l’autre.

Elle tire sur la bride postérieurement à s’être assuré que tout ce beau monde est en celle, crache à terre, nulle tradition mais désir très local et dévisage le minotier espiègle :

Vous prenez la tête ce soir Bill, n’est-ce pas ? Apres ce bain Biterrois, l’habit est roi bien qu’il ne vous fasse point moine, non ?
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MessageSujet: Re: Journal de broute   Journal de broute EmptyMer 22 Avr - 18:58

Journal de broute 080818015641131552391668-8f9265


Et
d’abord vous n’allez pas renifler le postérieur de l’autre, ça vous
fera les pâturons. Si si si môssieu, vous allez prendre la tête sous
l’insigne férule de votre maître ici présent que ça vous plaise ou non.
Il est temps que ces femelles apprennent à se rallier à mon panache bl…
euh dites donc … où avez-vous laissé tremper votre queue, vous…? Je
venais de la brosser… Ah ben c’est du propre, je ne vous félicite pas,
bougre de …


La
logorrhée est interrompue par la sensation soudaine d’une main
baladeuse qui lui salue le séant selon la nouvelle tradition du petit
bitérrois sans peine et sans... peine.


Tsss...
A c’t’arrière train là, on finira par se dire bonjour toutes les trois
minutes… je me demande comment ils saluent à Montpellier…La
languedechienne...arf...


Alors
qu’il termine de fixer la selle avant d’enfourcher son cabotin,
celui-ci entend la voix familière de la brune retentir d’un ton qu’il
ne connaît que trop bien.


Citation:
En route !

Ce
que le cheval prend pour invitation à se mouvoir alors que son minotier
de maître n’est pas encore parfaitement installé, et se laisse
surprendre par l’écart de la bête.


Hééééééé ! Mais c’est pas un peu fini ? Bougez pas tant que je le dis pas bougre de bourricot de carnaval !

Citation:
Vous
prenez la tête ce soir Bill, n’est-ce pas ? Apres ce bain Biterrois,
l’habit est roi bien qu’il ne vous fasse point moine, non ?


Moi
je cracherais pas trop par terre, c’est tout de même la première fois
que j’ai le mal du pays, que ces âmes en soient bénies.


Puis
le moine pense plutôt que l’habit est roide et que l’habit est
étriqué, mais faisons pas trop dans le gras double indigeste, on a de
la route à faire.


Et...hem...à
propos de route…Ouais... je prends la tête comme vous dites. Alors
quand je prends la tête c’est moi qui dis "En route", sinon je prends
un vent et un bain debout. Le pauvre canasson ne sait plus à quel saint
se vouer. Commencez pas à prendre de mauvaises habitures, un peu de
discipline et silence dans les rangs crénom…


Euh…
C’est
par là qu’on va ? Oui ? Z’êtes sûre hein…Z’avez rien oublié tout ça…
Bon… ben… en route…alors... en route... hé ho... en route...



Z’avez entendu triple buse ??? J’ai dit en route, cheval d’art con !!!

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